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Culture - Conférence de presse

À Baalbeck, un bouquet de (presque) tous les chants du monde

Le programme de la 63e édition du festival a été rendu public dans le cadre rénové de la Salle de Verre du ministère du Tourisme. Au total, sept soirées musicales (du 5 juillet au 3 août), qui mêlent de multiples voix et harmonies.

La présidente du festival Nayla de Freige n’a pas pu cacher son ravissement devant cette nouvelle salle de verre qui vient d’être restaurée et qui a été baptisée il y a deux jours du nom de Leila Solh Hamadé, marraine du projet. « Cette salle sera amenée à accueillir toutes sortes d’activités artistiques », dira le ministre de Tourisme Avédis Guidanian avant d’enchaîner : « Baalbeck est le symbole de la pérennité du pays du Cèdre et nous sommes fiers de lancer le programme du festival depuis cette salle rénovée, au cœur de la ville. » Mêmes propos repris par Mohammad Daoud, ministre de la Culture. Quant à Leila Solh Hamadé, elle a réaffirmé son soutien au festival mais aussi à la ville de Baalbeck qui renaît de ses cendres après des années obscures. « Ne croyez pas aux rumeurs des pays étrangers », renchérira Bachir Khodr, mohafez de Baalbeck-Hermel, rappelant que c’est son sixième festival depuis qu’il est en charge de la localité, et que la situation sécuritaire est de loin meilleure qu’aux premiers festivals. Les propos de Hussein Lakkis, président de la municipalité de la ville, étaient tout aussi rassurants : « Nous sommes rentrés dans une nouvelle ère sécuritaire, plutôt calme. »



Alors chantez maintenant…
Quid du programme de l’été 2019 ? Il convient de noter d’abord qu’il se limite au chant (tous genres de chants) et ne comporte aucun ballet, performance théâtrale ou autre musical, comme les éditions précédentes. La 63e édition du Festival de Baalbeck donne la parole aux musiques venues de partout et d’ailleurs, qui s’élèveront comme une seule voix, défiant les âges à travers les colonnes du temple du Soleil.

C’est le compositeur et oudiste Marcel Khalifé qui ouvrira les festivités, le vendredi 5 juillet, accompagné de l’Orchestre philharmonique libanais sous la houlette de Lubnan Baalbaki, ainsi que du chœur de l’Université Notre-Dame dirigé par Khalil Rahmé. Ce n’est pas la première fois que Marcel Khalifé fait partie de la programmation de Baalbeck. En 2013, il était présent alors que le festival s’était délocalisé pour des raisons de sécurité. En 2015, il faisait partie de la production Ilik Ya Baalback. Cette fois, c’est un voyage musical qui brise toutes les barrières, dira Marcel Khalifé qui promet une soirée près des étoiles et de la lune. Le dimanche 7 juillet, place au jazz doux et tendre avec la voix sensuelle de Melody Gardot. Elle aussi était venue il y a deux ans à Baalbeck, invitée sur scène par Ibrahim Maalouf. Samedi 20 juillet, rendez-vous avec Abdel Halim Hafez. Une soirée pas comme les autres, puisque ce sera une production à la fois musicale et cinématographique. « Ce n’est pas la première fois que je réalise ce genre de productions dira Hisham Gabr, qui était le chef d’orchestre du concert dédié à Oum Kalsoum l’année dernière. J’avais réalisé ce genre de spectacle en hommage à Youssef Chahine, il ya quelques années. Cette fois, c’est le jeune chanteur Mohammed Assaf qui interprétera un florilège de chansons du 3andalib dans un cadre de films. » Ce dernier ne cachera pas son émotion de faire partie de ce festival prestigieux, et « surtout aux côtés de Marcel Khalifé que j’admire ». « Le Requiem de Verdi, le 26 juillet, sera un opéra plus qu’une messe, une dramaturgie romantique avec de grands talents du chant lyrique », précise Toufic Maatouk.

Le 1er août, un vent de fraîcheur soufflera sur l’ancienne ville romaine avec Jain, star du pop et de la world music. La jeune Toulousaine ne laissera personne assis sur son siège. Tel sera certainement son défi. Enfin, c’est Jahida Wehbé accompagnée de Omar Bashir et son groupe de musiciens qui offriront, le 2 août, un mélange d’harmonies orientales et occidentales. Wehbé a concocté ce spectacle uniquement pour Baalbeck. Le lendemain, Omar Bashir, seul sur scène, présentera d’autres musiques inédites de son répertoire à la croisée des cultures.



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