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Emploi des Palestiniens : la question a été confiée au gouvernement, affirme Hariri au Hamas


Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, recevant une délégation de responsables du Hamas palestinien, le 19 juillet 2019 à Beyrouth. Photo Ani

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a reçu vendredi à la Maison du Centre une délégation de responsables du Hamas palestinien, à qui il a assuré que la réaction des Palestiniens vis-à-vis de la campagne menée par le ministère du Travail contre l'emploi illégal des étrangers était désormais "sous la responsabilité du gouvernement". 

A l'issue de cette réunion, un des responsables palestiniens, Ezzat Rachaq, membre du bureau politique du Hamas, a appelé à ce que les réfugiés palestiniens ne soient pas assimilés à "des travailleurs étrangers", soulignant "le caractère politique" particulier de ces réfugiés. "Il ne faut pas toucher à ce statut, car cela risquerait de mener à une implantation, ce qui est totalement refusé autant du côté palestinien que libanais", a-t-il ajouté. 

M. Rachaq a dans ce cadre affirmé que le chef du Hamas, Ismaïl Haniyé, "s'inquiète de ce qu'il se passe au Liban et tient à la stabilité et la sécurité du pays, comme au respect des droits des réfugiés palestiniens".  "Le Premier ministre Hariri nous a assuré que cette question a été confiée au gouvernement", a ajouté M. Rachaq. Il a également salué "la réaction de l'armée face aux mouvements de contestation pacifiques". 

Les Palestiniens protestent contre la campagne menée par le ministère du Travail contre l'emploi illégal des étrangers. En juin, celui-ci a donné un délai d'un mois aux entreprises pour acquérir les permis de travail nécessaires. Après l'expiration de ce délai la semaine dernière, le ministère a commencé des inspections, fermé des établissements en infraction et donné des avertissements. Des militants ont critiqué ces mesures, affirmant qu'elles visaient particulièrement les Syriens qui seraient 1,5 million au Liban selon les autorités.

Mais les réfugiés palestiniens du Liban craignent de faire les frais de cette campagne. Les réfugiés palestiniens au Liban bénéficient d'une exemption des frais appliqués aux travailleurs étrangers pour l'obtention d'un permis de travail. Les entrepreneurs parmi eux doivent en revanche payer 25% des frais appliqués au permis de travail et inscrire leur activité au registre du commerce, à l'instar de toute société opérant au Liban. En 2010, le Parlement libanais avait levé les restrictions imposées en matière d'emploi aux réfugiés palestiniens, jusque-là confinés à quelques secteurs, comme l'agriculture ou le bâtiment. Les professions libérales et la fonction publique restent réservées aux Libanais.

Jeudi, Saad Hariri, avait annoncé qu'il allait demander au ministre du Travail, Camille Abousleiman, de soumettre sa décision relative à l'emploi illégal des étrangers au Conseil des ministres. Cette décision de M. Hariri était intervenue après un appel du chef du Parlement, Nabih Berry, lors de la séance plénière consacrée aux débats sur le budget, au ministre du Travail d'annuler sa décision. M. Berry avait argué du fait que l'affaire ne peut pas attendre d'être débattue en Conseil des ministres. Lors d'une conférence de presse tenue un peu plus tard, le ministre du Travail n'avait toutefois pas fait marche arrière, maintenant les mesures entreprises.

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a reçu vendredi à la Maison du Centre une délégation de responsables du Hamas palestinien, à qui il a assuré que la réaction des Palestiniens vis-à-vis de la campagne menée par le ministère du Travail contre l'emploi illégal des étrangers était désormais "sous la responsabilité du gouvernement". A l'issue de cette réunion, un des...