Pharaon : Il y a deux Liban...

L’ancien député Michel Pharaon a affirmé hier que « l’espoir seul ne suffit pas sans une volonté politique de faire prévaloir l’intérêt général sur tout autre ». Il s’est interrogé sur l’utilité de « l’adoption de la politique du bord du gouffre à l’heure où le pays fait face à des dangers qui menacent la logique de l’État et de la gouvernance, atteignent le secteur privé en plein cœur et menacent le social dans sa diversité ». « Comment devant un tel paysage pourrons-nous demander aux amis du Liban de se tenir à nos côtés ? Comment le Premier ministre (Saad Hariri) pourra-t-il appliquer les projets de réforme et de développement prévus par la

CEDRE ? » a-t-il demandé, lors d’une rencontre au siège du syndicat des ingénieurs. « Nous vivons dans deux Liban : un Liban qui rêve de développement et de faire de Beyrouth une capitale de la modernité, et un autre qui veut s’emparer de Beyrouth à tout prix en faisant fi de son histoire ; un Liban où s’exerce la politique au sens noble du terme, et un autre pris dans un cercle vicieux où règne la politique des tranchées (du repli identitaire) et de la démagogie », a déploré M. Pharaon. Il a dénoncé enfin « la logique de l’étalage de force plutôt que la mobilisation en faveur de solutions », et pointé du doigt une nouvelle fois « le coup porté manifestement au principe de distanciation ».