Vingt-deux pays membres du Conseil des droits de l'homme des Nations unies ont appelé mercredi la Chine à fermer ses camps d'internement où, selon des opposants, plus d'un million d'Ouïghours et autres musulmans sont détenus, a-t-on appris de sources diplomatiques.
Dans un courrier daté du 8 juillet et signé des 22 ambassadeurs, ils demandent à la Chine de renoncer à l'incarcération de masse des minorités musulmanes. Cette lettre n'a toutefois pas de caractère officiel, certains gouvernements redoutant que Pékin prenne des mesures de rétorsion économiques à leur encontre, ont dit plusieurs diplomates.
"C'est une première réponse collective sur la question du Xinjiang", a commenté un diplomate européen tout en reconnaissant qu'il n'avait jamais été question de rédiger de résolution formelle. "C'est un signal", a ajouté un autre diplomate.
Selon les défenseurs des droits de l'homme, un million d'Ouïghours et de membres d'autres minorités musulmanes, comme les Kazakhs - soit près de 10% de la population totale du Xinjiang - sont internés dans ces camps, privés de tout droit juridique et soumis à de mauvais traitements. Pékin affirme protéger la religion et la culture des minorités ethniques et présente les mesures de sécurité au Xinjiang comme une réponse à une menace extrémiste.
Le courrier de protestation a été signé par l'Australie, le Canada, le Japon et un certain nombres de pays européens mais pas par les Etats-Unis, qui ont quitté le Conseil il y a près d'un an.
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