Michel Moussa appelle à faire la lumière sur le sort de 4 Iraniens enlevés au Liban en 1982

Le député Michel Moussa a appelé hier à faire la lumière sur le sort de quatre Iraniens kidnappés au Liban en 1982, en pleine guerre civile, au niveau du barrage de Berbara, à l’entrée du Liban-Nord. Il s’exprimait à l’occasion d’une cérémonie organisée hier à l’ambassade d’Iran à Bir Hassan pour célébrer la 37e commémoration de la disparition de ces quatre personnes, dont trois étaient des diplomates en poste à Beyrouth.

« Trente-sept ans plus tôt, ce crime a eu lieu en territoire libanais, alors qu’Israël avait envahi une grande partie du pays, enfreignant par là la Convention de Vienne (sur les relations diplomatiques, en 1961) et tous les accords internationaux qui garantissent la sécurité des représentations diplomatiques. Depuis, l’ennemi israélien essaie de nier sa responsabilité directe dans ce crime », a affirmé Michel Moussa, qui représentait le président du Parlement, Nabih Berry, lors de la cérémonie.

Pour rappel, et selon les informations officielles, le 6 juillet 1982, trois diplomates iraniens, Seyed Mohsen Moussavi, Ahmad Motevasselian, Taqi Rastegar, et un journaliste, Kazem Akhavan, ont disparu alors qu’ils se rendaient à l’ambassade d’Iran à Beyrouth. Ils avaient quitté Damas le 4 juillet. Les Iraniens pensent qu’ils sont depuis détenus en Israël.

M. Moussa a appelé à régler ce dossier et à révéler le sort des diplomates « pour qu’ils puissent rentrer sains et saufs au sein de leurs familles et de leur pays ». « Il n’est pas étonnant qu’Israël enlève des diplomates, lui qui kidnappe un peuple entier », a-t-il lancé, en allusion au conflit israélo-palestinien. « Nous réitérons notre soutien à la République islamique d’Iran et aux familles des diplomates. Nous appelons les gouvernements amis et les organisations internationales concernées à hausser la voix pour que justice soit faite. Nous ne pouvons qu’être désolés qu’un tel crime ait été commis au Liban, dans le but de faire du mal à un pays ami lié historiquement au Liban », a conclu le député.