Rechercher
Rechercher

Des toiles et des histoires - Des toiles et des histoires

« La Bédouine et son fils » de Habib Srour

Habib Srour, « La Bédouine et son fils », circa 1920, huile sur toile, collection Naji et Hoda Skaff. Photo Anne Ilcinkas

Ce n’est ni l’œuvre la plus importante ni la plus belle de leur collection. Et pourtant. Le couple Skaff est tombé amoureux de cette huile sur toile de l’artiste libanais Habib Srour (1863-1938), peinte dans les années 1920. Une Bédouine en costume traditionnel et le visage triste est représentée avec son jeune fils, assise sous un arbre. En arrière-plan, un homme présenté comme son mari par le peintre tourne le dos à son passé en la quittant pour une autre femme, qu’il tient sous le bras. Connu pour ses nombreux portraits et ses paysages libanais, Habib Srour a peint à différentes reprises le thème de la Bédouine. Mais c’est la première fois que l’une d’entre elles est mise en scène de cette façon. L’artiste est l’une des figures majeures de l’art pictural libanais du début du XXe siècle. Né en 1863, Habib Srour a suivi des études à l’Académie des beaux-arts à Rome, où sa famille s’était installée dans sa jeunesse. Après de longues années passées en Égypte, il est revenu au Liban enseigner la peinture à l’École impériale ottomane de Bachoura.

C’est à contrecœur que les anciens propriétaires du tableau La Bédouine et son fils ont dû s’en séparer. Naji Skaff a découvert la toile à travers un ami et s’est directement rendu auprès de la famille pour convenir d’un prix d’achat. Lors de la négociation, le jeune fils des anciens acquéreurs s’est interposé, refusant que son père se sépare du tableau qu’il a toujours connu dans son salon. Son propre grand-père avait acheté la toile directement auprès de l’artiste, et toute la famille s’y était fortement attachée. Quelques jours plus tard, le vendeur rappelle le collectionneur pour lui faire part de sa décision définitive de la vendre. La somme obtenue devra payer les frais d’études universitaires de son fils…




Ce n’est ni l’œuvre la plus importante ni la plus belle de leur collection. Et pourtant. Le couple Skaff est tombé amoureux de cette huile sur toile de l’artiste libanais Habib Srour (1863-1938), peinte dans les années 1920. Une Bédouine en costume traditionnel et le visage triste est représentée avec son jeune fils, assise sous un arbre. En arrière-plan, un homme présenté comme...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut