Une exposition fédératrice

Grande foule hier soir au musée Sursock pour le vernissage de l’exposition « Baalbeck, archives pour une éternité », en présence de Tarek Mitri, président du musée ; de Nayla de Freige, présidente du Festival de Baalbeck ; de Zeina Arida, directrice du musée et de nombreuses personnalités culturelles et artistiques. M. Mitri a tenu à remercier, dans un mot de circonstance, la Direction générale des antiquités et le ministère de la Culture pour leur collaboration et le prêt de magnifiques objets archéologiques ; mais aussi tous ceux qui ont contribué à l’exposition avec leur expertise et leurs conseils, citant le Festival de Baalbeck, le musée de la Banque du Liban (qui prête des œuvres à un autre musée pour la première fois), la Fondation arabe pour l’image, la Banque Audi, l’Université américaine de Beyrouth, l’Université Saint-Joseph, l’Institut français du Proche-Orient, le ministère du Tourisme, la Dalloul Art Foundation, la collection Saradar, l’hôtel Palmyra, entre autres. « Je suis fière de constater que notre institution occupe une belle place dans cette magnifique exposition », a souligné pour sa part Mme de Freige. « En effet, que sont 63 ans, l’âge du festival, devant les 10 000 ans dont peut se prévaloir la ville de Baalbeck ? Mais le curateur anglo-iranien Vali Mahlouji, avec le recul dû à son professionnalisme et à son regard critique, a su donner au festival son importance dans cette rétrospective. Et le festival le méritait. » Et de poursuivre : « En vérité, depuis sa création en 1956, le Festival de Baalbeck n’a cessé de hanter les nuits d’été de la Cité du Soleil, réussissant à faire fusionner dans la mémoire collective les temples antiques avec les performances de grands artistes, venus du Liban, d’Orient et d’Occident. L’incursion du festival dans les temples romains les mieux conservés du monde est exposée dans une salle dévolue à ce “Baalbeck de la nuit”. Cette parenthèse est une immersion dans le monde du spectacle où photos, affiches et films se succèdent dans le but de raconter le festival mais aussi de remonter à sa genèse. L’intention du curateur n’était pas d’être le plus exhaustif possible, mais d’amener le visiteur à se poser des questions sur la dimension culturelle de cette manifestation.

Il a semblé important au comité de rappeler que le Festival de Baalbeck était précurseur dans ce domaine et qu’il a inspiré les autres festivals dans toute la région du Moyen-Orient. »