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France : des associations dénoncent le "durcissement" de la politique d'hébergement des migrants

Des membres de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (g) parlent à des migrants dans un campement à Grande-Synthe, le 7 août 2018 dans le Nord-Ouest de la France. Photo d'archives AFP / Philippe HUGUEN

Plus de cinquante associations ont dénoncé jeudi un "durcissement" par l'Etat français des "conditions d'accès à l'hébergement et à l'accompagnement" des migrants, qui vise à "décourager la demande d'asile" et les pousse à vivre dans des campements aux "conditions indignes".

"Nous ne cessons d'alerter sur l'augmentation du nombre de personnes vivant en squats, en bidonvilles ou en campements dans des conditions sanitaires et sociales indignes" en France, déclarent dans un manifeste transmis à l'AFP les associations, parmi lesquelles la Fédération des acteurs de la solidarité, l'ONG Médecins du Monde et Amnesty International France.

Le texte déplore le "manque de volonté politique et de moyens pour respecter le principe d'accueil inconditionnel" de la part du gouvernement français.

Les migrants, "victimes de discrimination", font face actuellement à un "durcissement" et à une "dégradation" des "conditions d'accès à l'hébergement et à l'accompagnement", une politique visant à "décourager la demande d'asile", écrivent-elles.

"Le +tri+ des personnes qui sollicitent un hébergement se généralise dans le territoire", assurent-elles. "Malgré l'obligation d'hébergement et d'accompagnement des demandeurs d'asile, moins d'une personne sur deux est aujourd'hui hébergée dans le Dispositif national d'accueil (DNA)", s'alarment les signataires dont font aussi partie l'association de soutien aux migrants et aux réfugiés la Cimade, Emmaüs Solidarité ou l'association France terre d'asile.

Par ailleurs, les associations rappellent que des personnes ayant obtenu l'asile et vivant dans des centres d'hébergement, sont parfois remises à la rue sans solution de relogement, à la demande de l'État, "un cycle infernal aboutissant à plus de personnes à la rue", selon elles.

Cette pratique a déjà été dénoncée par certaines associations gestionnaires de centres.

Ainsi, les signataires demandent au gouvernement "une réponse forte et nationale" et des "mesures immédiates" pour "en finir avec ces situations inhumaines". Ils réclament "une protection et un hébergement d'urgence immédiats et inconditionnels des migrants", un "accès rapide aux procédures de demande d'asile" et la "garantie de conditions d'hygiène digne".

Les autorités françaises démantèlent régulièrement des campements de migrants implantés essentiellement dans le nord de Paris et dans la banlieue nord de la capitale, qui se reconstituent inexorablement. La dernière, ce jeudi, a vu plus de 200 personnes évacuées, dont de nombreuses familles.

Plus de cinquante associations ont dénoncé jeudi un "durcissement" par l'Etat français des "conditions d'accès à l'hébergement et à l'accompagnement" des migrants, qui vise à "décourager la demande d'asile" et les pousse à vivre dans des campements aux "conditions indignes".
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