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Économie - Conjoncture

Salamé annonce une croissance nulle au premier semestre 2019

Le gouverneur confirme que la BDL participera seule à l’opération d’échanges de titres avec le ministère des Finances visant à réduire le service de la dette.

Le gouverneur de la BDL, Riad Salamé. Photo DR

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a indiqué hier à L’Orient-Le Jour, en marge de la conférence Euromoney qui s’est tenue à Beyrouth, que les six premiers mois de l’année en cours ont connu une croissance nulle. Interrogé sur la crédibilité des prévisions de croissance du gouvernement dans le projet de budget de 2019, le gouverneur a estimé que « la croissance du PIB a été de 0 % au premier semestre, et qu’à moins d’un regain de l’activité au cours des six prochains mois (...) grâce au secteur touristique, la croissance sera inférieure aux prévisions du budget ».

Le projet de budget table en effet sur une croissance du PIB de 1,21 % pour l’année en cours, alors que celle-ci n’a pas dépassé les 0,2 % en 2018, selon la Banque mondiale.Riad Salamé a toutefois expliqué espérer que « les plans de relance mis en place par la BDL, visant à réduire le “delevraging” (une baisse des crédits accordés lorsque les banques privilégient les comptes de dépôts aux crédits, NDLR) causé par la hausse des intérêts et le recul des liquidités sur le marché, produisent une correction sur le marché afin de stimuler la demande et relancer l’activité ». La Banque centrale a activé, le 30 janvier, un nouveau plan de relance (circulaire n° 515) qui prévoit une enveloppe de 200 millions de dollars pour la subvention des intérêts des prêts immobiliers et une enveloppe de 500 millions de dollars pour subventionner les prêts aux secteurs productifs.


(Lire aussi : Riad Salamé optimiste... en attendant le budget)



Les économies sur le service de la dette « assurées »

S’agissant de l’opération d’échange de titres initialement envisagée entre le ministère des Finances, la Banque du Liban et les banques commerciales, sur laquelle le gouvernement a basé son estimation du service de la dette dans le projet de 2018, Riad Salamé confirme qu’elle aura bien lieu mais sans les banques commerciales. « Nous entrerons en contact avec le ministère des Finances afin de déterminer les mécanismes qui permettront d’atteindre les objectifs fixés dans le projet de budget de 2019, tout en préservant la confiance et la stabilité. Les discussions n’ont abouti à rien de définitif pour l’instant, mais ces économies seront assurées », a-t-il insisté. Ce swap devrait porter sur des bons du Trésor à taux réduit (à 1 %) d’une valeur de 11 000 milliards de livres libanaises, soit plus de 7,2 milliards de dollars, et a pour objectif de contenir la hausse du service de la dette face à la hausse des taux d’intérêt et de la dette cette année. La BDL devra alors assumer seule le coût de cette opération.

Pour justifier la non-participation des banques commerciales à ce swap, Riad Salamé a appelé à considérer le fait qu’elles seront « déjà pénalisées par la hausse de l’impôt sur les taux d’intérêt qui va leur coûter beaucoup d’argent ». « Notre politique consiste à ne rien imposer aux banques qui ont une situation propre, liée à leurs résultats et leurs capacités. Elles pourraient participer volontairement si elles le souhaitaient, mais nous devons également penser à leur solvabilité, qui demeure importante pour l’économie, car plus elle sera forte, plus l’octroi des crédits sera simplifié », a souligné le gouverneur avant de rappeler que « la majeure partie de la dette publique est désormais détenue par la BDL ». Intervenant lors du premier panel de la conférence Euromoney, le directeur général de Blominvest Bank, Fadi Osseirane, a pour sa part estimé qu’une potentielle volonté de la part du gouvernement de contraindre les banques à participer à ce swap aurait été purement contre-productive, « puisque cela aurait encore plus impacté négativement la confiance et entraîné une hausse des taux d’intérêt. Seules les politiques visant à favoriser la croissance pourraient produire l’effet inverse, c’est-à-dire renforcer la confiance et baisser les taux d’intérêt ».


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commentaires (5)

A MOINS 'UNE ERREUR DE FRAPPE OU DE TRADUCTION, LA TIRADE CI-HAUT N'EST PAS DISCUTABLE, ELLE CARREMENT FAUSSE : Ce sont LES DEPOSANTS QUI EN PAIENT LE PRIX (HAUSSE DE L'IMPOT SUR LES TAUX D'INTERETS) , SUREMENT PAS LES BANQUES ! ALORS MR SALAME C QUOI CETTE TIRADE !?

Gaby SIOUFI

15 h 34, le 26 juin 2019

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Commentaires (5)

  • A MOINS 'UNE ERREUR DE FRAPPE OU DE TRADUCTION, LA TIRADE CI-HAUT N'EST PAS DISCUTABLE, ELLE CARREMENT FAUSSE : Ce sont LES DEPOSANTS QUI EN PAIENT LE PRIX (HAUSSE DE L'IMPOT SUR LES TAUX D'INTERETS) , SUREMENT PAS LES BANQUES ! ALORS MR SALAME C QUOI CETTE TIRADE !?

    Gaby SIOUFI

    15 h 34, le 26 juin 2019

  • Zero commentaire.

    Eddy

    12 h 07, le 26 juin 2019

  • ADIEU LE PROJET DE BUDGET DE LA BLAGUE ! NOS ABRUTIS SONT INCAPABLES A S,ENTENDRE ET A IMPOSER UN BUDGET DE VRAIE AUSTERITE POUR SAUVER LE PAYS ! DE3ANAK YIA LEBNEN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 28, le 26 juin 2019

  • M E R C I...qui ??? Merci nos responsables politiques qui, eux, ne manquent de rien et continuent de toucher leurs salaires et avantages multiples qui vont avec !!! Et qu'on continue de qualifier de: président de...chef de...ministre de... Irène Saïd

    Irene Said

    11 h 22, le 26 juin 2019

  • Avec tous les bâtons qu’on nous met dans les trous, une croissance nulle est une forme de réussite. Restons optimistes...

    Gros Gnon

    09 h 15, le 26 juin 2019

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