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Nos Lecteurs ont la Parole - par Joe ACOURY

« Priez pour nous pauvres pécheurs... »

« Scruter les signes des temps ne consiste pas à chercher les annonces de la fin de l’histoire : prévoir des catastrophes n’a rien d’exceptionnel. Interpréter les signes des temps, c’est discerner ce qui indique l’action de Dieu qui, dans l’histoire, travaille à conduire les hommes au-delà de l’histoire et qui, par le Christ ressuscité, a acquis, si l’on peut ainsi parler, le droit d’agir au plus radical de chaque homme au-delà de toute frontière. »

Réf. « La Croix », 02/2010,

Mgr Éric de Moulins-Beaufort,

Evêque auxiliaire de Paris de 2008 à 2018.

La foi concerne plus que jamais la bienveillance que chacun peut initier et entreprendre dans un monde où l’unité immatérielle des hommes est gravement menacée. Elle est pourtant le point de rencontre le plus sécurisant pour initier la paix dans ce monde ! La France, l’Europe et de nombreux citoyens de la planète ont ressenti les flammes de l’urgence pour sauver la cathédrale Notre-Dame de Paris et la place de la foi chrétienne dans nos sociétés. Ce précieux patrimoine national et religieux, maintenu malgré le ravage des flammes, reconduit l’esprit, la mémoire et le cœur pour servir la bonté autour de soi.

Le Liban a pleuré aussi. Il est l’un de ces pays phares où les rapports de convivialité entre ses habitants sont traversés par les pas du Christ, la bienveillance de la Vierge Marie et les miracles de ses saints. Malgré les dures conséquences de la crise économique actuelle et l’état très précaire des institutions de notre République, le Libanais ne se défait pas de son rituel de générosité, même dans la misère.

Le pape Jean-Paul II, en octobre 1989, énonce que « (...) le Liban est plus qu’un pays, c’est un message de liberté et un exemple de pluralisme pour l’Orient comme pour l’Occident ». « Sa sauvegarde est l’une des tâches les plus urgentes et les plus nobles que le monde d’aujourd’hui se doive d’assumer », soulignait-il. Cependant, c’est bien ce message de vécus harmonieux qui permet au Libanais de tenir bon face aux drames qu’il subit car il a agréé des générations durant de taire sa raison citoyenne. Il choisit encore de prêter allégeance à des élus « préférés » qui demeurent étrangers à tant de ses souffrances journalières. Chez nous, faute d’avoir décidé d’acquérir la distinction de l’exercice démocratique, la foi en Dieu demeure la solution face au désarroi et la prière confirme le recours ultime. C’est finalement par l’appel à nos convictions intimes que beaucoup parmi nous peuvent enfin privilégier un libre choix en toute discrétion.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.

« Scruter les signes des temps ne consiste pas à chercher les annonces de la fin de l’histoire : prévoir des catastrophes n’a rien d’exceptionnel. Interpréter les signes des temps, c’est discerner ce qui indique l’action de Dieu qui, dans l’histoire, travaille à conduire les hommes au-delà de l’histoire et qui, par le Christ ressuscité, a acquis, si l’on peut...

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