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Sport - Basket-ball / Finale NBA

Toronto si près du paradis, Golden State au bord du gouffre

Si les Raptors sont sacrés ce soir aux dépens des Warriors, ce sera un retour aux sources pour le basket, inventé par un Canadien.

Un détail de la copie originale des règles du basket, édictées en 1891 par son inventeur canadien James Naismith. Chris Hondros/Getty Images/AFP

Toronto disputera ce soir à domicile (à 21h00, heure canadienne, mardi à 3h00, heure libanaise) le match le plus important de son histoire, qui peut lui offrir son premier titre de champion NBA face à Golden State, la franchise qui collectionne les titres, records et exploits. Des bookmakers de Las Vegas aux statisticiens du site spécialisé FiveThirtyEight, en passant par les anciennes gloires de la NBA, beaucoup prédisent le sacre des Raptors dès ce match n° 5 de la finale.

La franchise canadienne a impressionné en remportant deux matches de suite, mercredi (123-109) et vendredi (105-92) derniers, à l’Oracle Arena des Warriors, l’une des salles les plus hostiles et imprenables de la NBA. Pour le site spécialisé

FiveThirtyEight, dont les pronostics sont définis par des compilations de statistiques, Golden State n’a plus que 11 % de chances de remporter un 3e titre consécutif et de renverser une situation hautement compromise (3-1). Les Warriors sont de fait face à une montagne : les Cleveland Cavaliers, la seule franchise à avoir été sacrée championne NBA, en 2016, après avoir été menée 3-1 (par Golden State), n’avaient pas perdu deux matches de suite à domicile. Mais Stephen Curry et ses coéquipiers n’ont pas remporté trois des quatre derniers titres et ne disputent pas leur 5e finale NBA consécutive pour rien.

Ce qui donne confiance aux Raptors, c’est que les Warriors, l’une des meilleures défenses de l’histoire, n’arrivent pour l’instant jamais à trouver la parade. Kawhi Leonard a enchaîné vendredi un 14e match de play-offs d’affilée à plus de 30 points, rejoignant dans un club très fermé Michael Jordan, Hakeem Olajuwon, Allen Iverson, Kobe Bryant et LeBron James. Mais Toronto ne se limite pas à Leonard. Dans le premier match, c’est Pascal Siakam qui a écœuré les Warriors avec ses 32 points. Dans le match n° 3, ce sont les paniers à 3 points de Danny Green qui les ont fait plier. Vendredi, les 20 points et deux contres de Serge Ibaka, décisif durant le 3e quart-temps, ont fait mal.

« C’est vraiment une belle équipe, où chacun connaît son rôle, avec des joueurs d’expérience (…) », a admis Klay Thompson. Mais l’arrière de Golden State, dont l’absence lors du match

n° 3 avait pesé lourd dans la défaite de sa franchise, n’abdique pas, tout comme son coéquipier Curry. « L’objectif pour nous est de gagner le prochain match, puis le prochain, puis celui d’après. On essaie de gagner chacun de nos matches, on ne réussit pas ce qu’on a réussi ces dernières années si on n’a pas cet état d’esprit », a expliqué le meneur de Golden State. « Tant que la sirène signalant une 4e défaite n’a pas retenti, on est encore en vie et on a encore nos chances de remporter cette finale », a-t-il souligné, promettant : « On va donner tout ce qui nous reste, à commencer par lundi (ce soir). » Un joueur sans doute peut changer la donne, Kevin Durant. Le meilleur marqueur des Warriors n’a plus joué depuis un mois à cause d’une blessure à un mollet, mais son retour se précise. Toutefois, s’il joue ce soir, après une telle absence et dans un tel contexte, Durant pourra-t-il vraiment aider son équipe, qui n’a plus le droit à l’erreur, à réussir un exploit rarissime ?

Il n’en reste pas moins que Toronto est tout près d’un exploit retentissant, mettre fin au règne de Golden State sur la NBA. Ce scénario, improbable en début de saison, ne marquerait au fond qu’un retour aux sources pour le basket, inventé par un Canadien. Comme l’avait rappelé le patron de la NBA, Adam Silver, avant le premier match de la finale, le Canada a joué un rôle majeur dans l’histoire du basket et même de la NBA. « C’est une sorte de retour aux origines pour le basket. Le docteur Naismith était Canadien, originaire de la province de l’Ontario, puis il s’est installé à Springfield, dans le Massachusetts, où il a inventé le basket pour occuper en plein hiver les jeunes gens qui ne pouvaient pas s’adonner à des activités en plein air à cause du froid », a-t-il expliqué.

À 9 contre 9 avec un ballon de… football

James Naismith, qui a sa statue dans les rues d’Almonte, sa ville natale située à 400 km de Toronto, reconnaîtrait difficilement le sport qu’il a inventé. À l’origine, en 1891, il se jouait à 9 contre 9, avec un ballon de football et deux paniers qui servaient à la récolte des... pêches. Il a ensuite affiné les règles et vu « son » basket devenir un sport universitaire majeur aux États-Unis, puis entrer au programme olympique, en 1936, trois ans avant sa mort. Depuis, le basket est devenu un sport pratiqué dans le monde entier par des millions de joueurs, et son championnat de référence, la NBA, est l’un des rendez-vous les plus suivis du calendrier sportif.

Pour la NBA aussi, le Canada est historiquement important : c’est en effet à Toronto, non loin de l’actuelle salle des Raptors, qu’a eu lieu le premier match officiel, le 1er novembre 1946, entre les Toronto Huskies et les New York Knicks. Si les Huskies ont vite disparu, si les Vancouver Grizzlies, créés en 1995 en même temps que les Raptors, n’ont jamais trouvé leur public et ont déménagé à Memphis (États-Unis) après six saisons, Toronto est vite devenue une ville phare de la NBA. Et tout le Canada y croit, à commencer par le Premier ministre Justin Trudeau : « 3 matches de gagnés, 1 qui reste. Gagnez la finale, les Raptors », a-t-il tweeté vendredi, dès la fin du match n° 4.

Source : AFP

Toronto disputera ce soir à domicile (à 21h00, heure canadienne, mardi à 3h00, heure libanaise) le match le plus important de son histoire, qui peut lui offrir son premier titre de champion NBA face à Golden State, la franchise qui collectionne les titres, records et exploits. Des bookmakers de Las Vegas aux statisticiens du site spécialisé FiveThirtyEight, en passant par les anciennes...

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