Le FMI révise à la hausse les prévisions de croissance 2019 et 2020 des États-Unis

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la hausse les prévisions de croissance 2019 et 2020 pour les États-Unis, tout en avertissant des conséquences néfastes de la guerre commerciale sino-américaine. L’institution de Washington, qui avait abaissé en avril ses prévisions, estime désormais que le produit intérieur brut (PIB) américain va s’accroître de 2,6 % (+0,3 point) cette année et de 2 % (+0,1 point) l’an prochain.

« Les risques sont globalement équilibrés », estime le FMI dans son rapport annuel sur la première économie du monde. Au mois de juillet, note-t-il, les États-Unis auront enregistré la plus longue période d’expansion de leur histoire tandis que le taux de chômage reste exceptionnellement bas, et même inédit en 50 ans.

Sur une note moins optimiste, le FMI relève qu’une aggravation des différends commerciaux représente des risques significatifs pour l’économie américaine. Et il souligne que l’inquiétude des marchés et leur retournement potentiel sont précisément liés aux incertitudes commerciales. Ces risques pourraient se matérialiser d’autant plus vite que ce rapport a été élaboré avant l’imposition (le 1er juin) par la Chine de tarifs douaniers renforcés sur 60 milliards de dollars de marchandises américaines. Depuis, le président américain Donald Trump a aussi menacé d’ériger des barrières douanières avec le Mexique.

Parallèlement, le Fonds déplore de nombreuses lacunes sur le plan social, en matière d’éducation et de santé. « Les bénéfices de cette croissance enregistrée depuis une décennie n’ont pas été largement partagés », constate le FMI. Le PIB réel par habitant est à son plus haut niveau historique, mais un ensemble d’indicateurs sociaux donnent une image plus préoccupante. Il note en particulier la diminution de l’espérance de vie, qui se situe bien en dessous de celle des autres pays du G7.

Le FMI souligne aussi que si une part importante du PIB est consacrée à l’éducation comparée aux pays de l’OCDE, les résultats en matière d’éducation sont « décevants ». Les États-Unis enregistrent aussi un taux élevé d’abandon scolaire à l’université, si bien que moins de la moitié des 25-34 ans disposent d’un diplôme de premier cycle. Enfin, autre source d’inquiétude : le surendettement important des étudiants.

Source : AFP