L'homme d'affaires américain d'origine libanaise, Georges Nader, témoin-clé dans l'enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l'ingérence de la Russie dans l'élection de présidentielle américaine de 2016, a été arrêté lundi à New York pour possession d'images pédopornographiques, rapporte la chaîne américaine CNN.
Selon CNN, M. Nader a été arrêté à son arrivée à l'aéroport international John F. Kennedy "pour avoir transporté avec lui du matériel visuel dans lequel des mineurs apparaissent dans des actes sexuels". La chaîne, qui cite le département américain de la Justice, rappelle que Georges Nader avait plaidé coupable du même chef d'accusation déjà en 1991. S'il est reconnu coupable, Georges Nader encourt entre 15 et 40 ans de prison.
L'homme d'affaires américain d'origine libanaise a comparu en justice lundi à Brooklyn. La juge Cheryl Pollack a reporté à mardi sa décision sur une éventuelle libération sous caution de M. Nader afin de donner à l'avocat de l'accusé le temps de préparer son dossier en vue d'un arrangement sécuritaire qui prendrait en considération la situation médicale critique de M. Nader. "Il a toutes les raisons de prendre la fuite", a estimé la juge, citée par CNN.
Interrogé par Mueller
M. Nader avait aidé à mettre en œuvre une rencontre, aux Seychelles en janvier 2017, entre Erik Prince, un partisan de M. Trump qui avait fondé la société de sécurité privée Blackwater, et un responsable russe proche de Vladimir Poutine, rappelle le Washington Post. « L’objet de cette rencontre a suscité un intérêt particulier de la part des enquêteur du procureur Mueller, et certaines questions restent sans réponse, même après la publication du rapport Mueller », ajoute le quotidien américain.
En 2018, Georges Nader avait été interrogé par le procureur Mueller qui s'intéressait aux velléités présumées des Émirats arabes unis de "s'acheter une influence politique" auprès du président Trump, selon un article du New York Times. Le journal américain décrivait M. Nader comme un "négociateur de l'ombre avec la Syrie pendant la présidence Clinton", "conseiller du prince héritier émirati Mohammad ben Zayed al-Nahyane" et "visiteur fréquent de la Maison-Blanche l'année dernière". Selon le quotidien, les enquêteurs de M. Mueller ont interrogé M. Nader, qui aurait tenté d'influencer la politique étrangère des États-Unis en faveur des Émirats, notamment en "donnant de l'argent en soutien à Trump durant la dernière campagne présidentielle".
M. Mueller, dont le rapport final a été rendu public en avril, n'a pas recommandé l'inculpation du milliardaire républicain qui est protégé par son immunité présidentielle. Selon lui, seul le Congrès est en mesure de poursuivre un président en exercice. Plusieurs élus démocrates, dont des candidats à l'investiture pour la présidentielle de 2020, ont réclamé le lancement d'une procédure de destitution visant M. Trump.
Donald Trump est soupçonné par la commission parlementaire "d'entrave à la justice" et "d'autres abus de pouvoir" évoqués dans la vaste enquête du procureur spécial, notamment sur la base des témoignages de ces trois anciens conseillers.
Pour mémoire
Les Émirats accusés d'influencer Trump : un homme d'affaires américano-libanais dans le collimateur
Je pense il est assé intélligent pour ne pas mettre ses trucs morbides sur son téléphone (si jamais c'est vrai de quoi on l'accuse) et si c'est faux, alors ils devraient lui payer pour indemniser la coup donné à sa réputation.
11 h 37, le 06 juin 2019