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Dernières Infos - Liban

Geagea : Nous ne nous sommes pas réconciliés avec le CPL pour nous disputer avec lui maintenant

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. Photo Ani

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a assuré mercredi après une polémique entre son parti et un ministre du Courant patriotique libre qu'il ne veut pas de nouvelles disputes avec le parti fondé par le président Michel Aoun, avec qui il a scellé une réconciliation en 2016. 

Une polémique a opposé au cours du week-end le ministre des Déplacés, Ghassan Atallah, aux ministres des FL concernant l'allocation dans le projet de budget de lignes de crédit supplémentaires, pour un montant de 40 milliards de livres, à son ministère. M. Atallah a annoncé qu'il tiendrait une conférence de presse au sujet des politiques de son ministère après la fête du Fitr, concernant notamment le dossier de la récupération par les déplacés de la guerre civile (1975-1990) de leurs biens. 

"Je demande au chef du CPL de donner des directives à ses ministres", a souligné M. Geagea à l'issue d'une réunion hebdomadaire de son bloc . Il a ainsi invité M. Bassil à presser ses ministres de limiter le débat. "Lorsque quelqu'un relève un point donné, on répond sur ce point, on ne remonte pas à ces grands- parents, a déclaré M. Geagea. Ils veulent parler de la guerre ? Nous possédons les secrets de la guerre".

"La dernière chose que nous voulons c'est un problème avec le CPL sinon nous n'aurions pas soutenu l'arrivée de Michel Aoun à la présidence, a ajouté le leader des FL.  Nous ne sommes pas d'accord avec certains points du budget et nous l'avons dit. Lorsqu'on voit quelque chose de faux nous ne pouvons pas ne pas en parler tout comme lorsque nous voyons quelque chose de bien nous le relevons. Vous allez nous provoquer ? Vous entendrez une réponse. Nous n'avons pas fait une réconciliation avec le CPL pour nous disputer avec lui maintenant".  

Concernant le projet de budget de l'Etat pour l'année en cours , M. Geagea a affirmé qu'il était "mieux que les précédents". "Mais cela ne veut pas dire qu'il est à la hauteur de ce à quoi nous aspirons", a-t-il ajouté. Il a également indiqué que son bloc en débattait et que cela pourrait prendre "deux ou trois séances". "Nous ne voulons pas de nouvelles taxes, a indiqué M. Geagea. Les taxes qui existent sont suffisantes mais elles ne sont pas collectées de la bonne manière et il faut comprendre pourquoi", a-t-il relevé. Le chef des FL a également salué la commission parlementaire des finances pour le rapport sur les recrutements abusifs des fonctionnaires. "Nous allons présenter une proposition de loi pour annuler les contrats des 5 000 fonctionnaires qui sont employés de manière illégale", a-t-il dit. 

Le budget approuvé lundi par le gouvernement libanais au terme de vingt réunions en moins d'un mois mise sur un ratio déficit/PIB de 7,59 % du PIB. Ce texte a été transmis mardi au Parlement pour y être d’abord examiné par la commission parlementaire des Finances et du Budget, avant d’être voté par les députés réunis en séance plénière. Parmi les mesures prévues dans le texte, l'Exécutif a prévu l’instauration d’une nouvelle taxe temporaire (jusqu’à fin 2022) de 2 % sur la valeur des importations.

En ce qui concerne la médiation américaine menée par le sous-secrétaire d'Etat David Satterfield sur le tracé des frontières avec Israël, M. Geagea a affirmé ne pas avoir de remarques à ce sujet pour l'instant. "Quand les négociations commenceront et que la délégation en charge informera le Conseil des ministres, à ce moment là nous en parlerons", a-t-il dit.  Après s'être entretenu mardi avec les responsables libanais, M. Satterfield a de nouveau pris le chemin de Tel Aviv. Selon certaines sources, "de nouveaux pas" sont encore nécessaires pour parvenir à un accord sur le processus du tracé et notamment sur la concomitance entre les frontières maritimes et terrestres.

Par ailleurs, le chef des FL a indiqué être surpris que "personne n'a réagi" à l'affaire de Hussein Ali Hojeiri, "un citoyen tué en territoire libanais". M. Geagea a ainsi demandé à nouveau qu'une enquête soit ouverte.
Dimanche, la section du Courant du Futur à Ersal avait accusé l'armée syrienne d'avoir effectué une incursion en territoire libanais pour enlever trois habitants de Ersal qui chassaient dans le secteur de Wadi Chahout. Selon le Futur, des marques de torture sont visibles sur le corps de Hussein Ali Hojeiri, retrouvé jeudi puis rapatrié et enterré dimanche. Le sort de Wissam Youssef Karnabi et de Nayef Mahmoud Rayed reste inconnu.

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a assuré mercredi après une polémique entre son parti et un ministre du Courant patriotique libre qu'il ne veut pas de nouvelles disputes avec le parti fondé par le président Michel Aoun, avec qui il a scellé une réconciliation en 2016. Une polémique a opposé au cours du week-end le ministre des Déplacés, Ghassan Atallah, aux ministres...