Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. Photo Ani
Le chef chrétien libanais Samir Geagea a déclaré lundi que l'avant-projet de budget pour l'année en cours, approuvé plus tôt dans la journée par le gouvernement et transmis au Parlement, aurait pu être amélioré. "Le texte transmis à la Chambre est meilleur que les budgets conventionnels, mais il aurait pu être amélioré", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse.
Le leader des Forces libanaises est également revenu sur le crédit de 40 milliards de livres libanaises (près de 27 millions de dollars) accordé au ministère des Déplacés, malgré l'opposition exprimée par les ministres FL. "Que personne ne fasse de surenchère sur le dossier des déplacés. Nous nous étonnons de la façon dont 40 milliards de LL ont été ajoutés au budget dans les derniers instants. Les FL ne sont pas disposés à ce que ce montant soit dépensé de manière clientéliste, mais dans le cadre d'un calendrier et d'un plan clair", a estimé M. Geagea.
Cette question avait fait l'objet d'une polémique le week-end dernier entre le ministre des Affaires sociales, Richard Kouyoumjian (FL), et le ministre d’État aux Déplacés, Ghassan Atallah (Courant patriotique libre). Ce dernier a réagi, lors de la réunion, en affirmant que "les droits des gens constituent une ligne rouge" et que le montant en jeu est "dérisoire".
Par ailleurs, le chef des Forces libanaises a affirmé que Hussein Ali Hojeiri, l'un des trois habitants de Ersal, à la frontière avec la Syrie, portés disparus depuis mercredi, a été tué par "des éléments relevant du régime syrien". "Le pire, c'est lorsque les citoyens sentent qu'ils ne vivent pas sous la protection d'un État", a-t-il jugé, appelant le président de la République Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri à ordonner l'ouverture d'une enquête.
Dimanche, la section du Courant du Futur à Ersal avait accusé l'armée syrienne d'avoir effectué une incursion en territoire libanais pour enlever ces trois personnes qui chassaient dans le secteur de Wadi Chahout. Selon le Futur, des marques de torture sont visibles sur le corps de Hussein Ali Hojeiri, retrouvé jeudi puis rapatrié et enterré dimanche. Le sort de Wissam Youssef Karnabi et de Nayef Mahmoud Rayed reste inconnu.
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