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Sport - Formule 1 / Grand Prix de Monaco

Décès de Lauda : tristesse dans les paddocks

Sebastian Vettel (Ferrari) lors des essais libres hier, en amont du Grand Prix de Monaco de F1. Boris Horvat/AFP

Plus que la fête et le bling-bling qui accueillent d’habitude la F1 à Monaco, c’est la tristesse qui règne cette année après la mort de Niki Lauda, figure pendant plus de 45 ans des courses et du paddock. Le triple champion du monde autrichien (1975, 1977 et 1984) n’était pas seulement l’un des plus grands pilotes de l’histoire, mais aussi un patron d’écurie, un conseiller et une voix unique dans ce sport où chaque mot est aujourd’hui pesé.

« C’était un énorme avantage pour notre équipe d’avoir quelqu’un qui ne ressentait plus le besoin d’être politiquement correct, qui s’en fichait », a souligné, visiblement ému, Toto Wolff, le patron, également autrichien, de l’écurie Mercedes dont Lauda était le président non exécutif. Pour lui, avec la mort de Lauda, la F1 « a perdu son âme ». Les membres de l’équipe allemande portent à Monaco des brassards noirs en signe de deuil et distribuent aux écuries concurrentes des autocollants « Danke Niki » (« Merci Niki ») pour les apposer sur leurs voitures.

Sebastian Vettel, le pilote allemand de Ferrari, porte pour l’épreuve un casque similaire à celui de Lauda pour « lui offrir quelques derniers tours à Monaco », où il avait gagné deux fois (1975 et 1976). Le champion du monde en titre, Lewis Hamilton, apparaît particulièrement affecté par le décès de celui qui l’a fait venir chez Mercedes en 2013, écurie avec laquelle il a remporté quatre de ses cinq titres mondiaux. Il a obtenu exceptionnellement de ne pas participer mercredi à la traditionnelle conférence de presse d’avant-Grand Prix pour ne pas avoir à s’exprimer sur le sujet devant les caméras. Miraculé après son accident de 1976, Niki Lauda était devenu dans cet univers où le danger est toujours présent – même si bien moindre qu’il y a 40 ans – un « bel exemple à suivre », selon Charles Leclerc, l’un des plus jeunes pilotes du plateau. Robert Kubica, revenu cette année en F1 après un terrible accident en rallye au cours duquel il a manqué d’être amputé d’un bras, reconnaît que Lauda apportait « une énorme motivation pour tout le monde, y compris pour moi, à cause de tout ce qu’il a réalisé, sa carrière difficile, ses retours » successifs à la compétition.

Son exceptionnelle carrière de pilote lui apportait le respect de ceux des générations suivantes, et sa science du pilotage et de la mise au point était, dans les années 1970, en avance sur son temps. Présent à Monaco, Jackie Stewart, lui aussi triple champion du monde (1969, 1971, 1973) et qui a terminé sa carrière quand Lauda la débutait, s’en souvient. « Il conduisait un peu comme je le faisais, très délicatement, il n’allait pas trop vite quand il ne fallait pas aller vite. Il le faisait mieux que quiconque à son époque », se rappelle celui qui, à 79 ans, est le plus ancien champion du monde de F1 encore vivant.

Obsèques publiques

Mercredi prochain, Niki Lauda fera l’objet d’un hommage en la cathédrale Saint-Étienne de Vienne (Autriche), au cours d’une cérémonie exceptionnelle lors de laquelle le public pourra se recueillir auprès de son cercueil ouvert, ont annoncé l’épiscopat et l’entourage du pilote décédé à 70 ans. Toutefois, les funérailles de l’ancien champion, figure mythique de la F1 et héros national, se dérouleront dans l’intimité familiale, a-t-il été précisé. Interrogée, une porte-parole de la famille n’a pas souhaité donner plus de détails. Mardi, au lendemain de son décès, la ville de Vienne avait proposé que Niki Lauda soit enterré dans le carré d’honneur du cimetière central de la capitale autrichienne, où reposent également les compositeurs Franz Schubert et Johann Strauss.

Source : AFP

Plus que la fête et le bling-bling qui accueillent d’habitude la F1 à Monaco, c’est la tristesse qui règne cette année après la mort de Niki Lauda, figure pendant plus de 45 ans des courses et du paddock. Le triple champion du monde autrichien (1975, 1977 et 1984) n’était pas seulement l’un des plus grands pilotes de l’histoire, mais aussi un patron d’écurie, un conseiller et...

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