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Lifestyle - Cinéma / Festival de Cannes

Douleur ou gloire ? Almodovar tente à nouveau la Palme d’or

De gauche à droite : Antonio Banderas, Penélope Cruz et Pedro Almodovar. Éric Gaillard/Reuters

Pour la 6e fois en compétition, mais encore jamais sacré par la Palme d’or : Pedro Almodovar tente à nouveau sa chance avec Douleur et gloire, dans lequel il se met à nu à travers le portrait d’un cinéaste en crise joué par Antonio Banderas. Le cinéaste âgé de 69 ans, icône flamboyante du cinéma espagnol depuis plus de 30 ans, était venu pour la dernière fois à Cannes en 2016, avec Julieta, portrait sombre d’une mère en souffrance, avant de présider le jury l’année suivante.

Ce fidèle du festival entretenait déjà une longue histoire avec la Croisette depuis sa première venue, en 1983, et sa première sélection, en 1999, pour Tout sur ma mère. Le cinéaste à l’esthétique colorée, reconnaissable entre mille, y est revenu à quatre reprises : pour Volver en 2006, Étreintes brisées en 2009, La Piel que habito en 2011 et Julieta. Deux fois récompensé, par le prix de la mise en scène pour Tout sur ma mère et le prix du scénario et prix d’interprétation collective pour ses actrices pour Volver, il n’a cependant jamais reçu le trophée suprême à Cannes, où il n’a plus eu de prix depuis 13 ans.

Cette nouvelle sélection pour Douleur et gloire sera-t-elle la bonne ? « On peut survivre sans Palme d’or. Je continuerai d’aller à Cannes lorsqu’on m’invitera et, si un jour je l’obtiens, ce sera merveilleux », a déclaré Almodovar dans un entretien diffusé hier matin sur France Inter. En salles depuis deux mois déjà en Espagne, ce 21e film du cinéaste est en tout cas précédé d’un accueil critique et public très positif dans son pays. Huitième collaboration entre Pedro Almodovar et Antonio Banderas, ce film émouvant raconte l’histoire d’un réalisateur malade et reclus, Salvador Mallo. Arrivé à une période difficile de sa vie, isolé, plongé dans la dépression et diverses souffrances physiques, incapable de continuer à tourner, ce cinéaste qui a connu le succès va revisiter son passé, entre les années 1960, les années 1980 et le présent, grâce notamment à des retrouvailles.

Impeccable dans ce rôle, Banderas, qui connaît Almodovar par cœur, joue dans ce film intime un double du cinéaste, adoptant son épaisse chevelure et ses vêtements aux couleurs franches, mais tout en se gardant de l’imiter. Le réalisateur admet s’être mis à nu émotionnellement dans cette œuvre, dans laquelle il joue avec brio avec l’autofiction, et qui se déroule d’ailleurs dans son appartement, où les meubles et les tableaux sont les siens. Almodovar précise toutefois que certains points de sa fiction ne sont pas autobiographiques, notamment sur des éléments de son enfance, ou sur la drogue – l’héroïne – que découvre son double, qui n’a jamais été la sienne, lui qui préférait plutôt la cocaïne.

Le réalisateur espagnol prend aussi de nouveau plaisir à filmer sa comédienne fétiche, Penelope Cruz, qui incarne la mère du héros enfant. Grand découvreur d’actrices, Pedro Almodovar fait aussi brièvement apparaître à l’écran une chanteuse espagnole qui l’a bluffé, Rosalia.

Source : AFP

Pour la 6e fois en compétition, mais encore jamais sacré par la Palme d’or : Pedro Almodovar tente à nouveau sa chance avec Douleur et gloire, dans lequel il se met à nu à travers le portrait d’un cinéaste en crise joué par Antonio Banderas. Le cinéaste âgé de 69 ans, icône flamboyante du cinéma espagnol depuis plus de 30 ans, était venu pour la dernière fois à Cannes en...

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