Étude

Un bébé sur sept naît avec un faible poids

Un bébé sur sept pèse moins de 2,5 kilos à la naissance, essentiellement dans les pays pauvres, ce qui peut avoir des répercussions sur sa santé plus tard, selon une étude publiée dans la revue The Lancet Global Health.

Selon ce travail coréalisé par la London School of Hygiene and Tropical Medicine, l’Unicef et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 20 millions de bébés dans le monde sont nés avec un « faible poids » inférieur à 2,5 kilos en 2015. Près de 90 % de ces naissances ont eu lieu dans des pays à faibles ou moyens revenus, sachant que les trois quarts d’entre elles ont été signalés en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne.

Les bébés avec un faible poids de naissance « ont un plus grand risque de présenter un retard de croissance et de connaître plus tard des problèmes de santé, dont des affections chroniques comme le diabète et les maladies cardiovasculaires », expliquent les chercheurs. Par ailleurs, « plus de 80 % des 2,5 millions de nouveau-nés qui meurent chaque année ont un faible poids de naissance ».

L’étude a porté sur près de 150 pays, pour la période allant de 2000 à 2015. Elle montre que la proportion de bébés nés avec un faible poids a diminué pendant cette période (de 17,5 % à14,6 %), mais pas suffisamment.

Le phénomène est complexe et de nombreux facteurs entrent en ligne de compte : l’âge et l’alimentation de la mère, le nombre de grossesses qu’elle a eues, d’éventuelles maladies infectieuses, la consommation de tabac ou de drogue par la mère, voire certains facteurs environnementaux comme la pollution de l’air.

Dans les pays pauvres, le faible poids de naissance s’explique essentiellement par une mauvaise croissance dans l’utérus. En revanche, dans les pays riches, le faible poids est souvent associé à une naissance avant terme (trente-sept semaines de gestation). Cela s’explique par « un âge avancé de la mère (les grossesses étant menées de plus en plus tard dans les pays riches), la consommation de tabac, le recours injustifié à la césarienne ou à des traitements favorisant la fertilité et qui augmentent la probabilité de naissances multiples », selon Hannah Blencowe, l’une des auteurs de l’étude.

Source : AFP