Rechercher
Rechercher

Économie - Rapport

La BERD révise à la baisse sa prévision de croissance pour le Liban

La prévision de croissance de la BERD est alignée sur celle du FMI. Photo Reuters

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a indiqué dans un rapport publié hier que le Liban ne devrait pas afficher plus de 1,3 % de croissance en 2019.

Une prévision, en baisse de 0,2 point par rapport à celle publiée par la banque dans son rapport de novembre 2018, qui place le pays du Cèdre au dernier rang parmi les cinq pays de la région (zone méridionale et orientale du bassin méditerranéen), créée par la BERD en 2012. Le Liban fait ainsi moins que la Jordanie (2,2 % de croissance en 2019), la Tunisie (+2,7 %), le Maroc (+3,2 %) et l’Égypte (+5,5 %). La croissance moyenne de la région Semed s’élève, elle, à 4,6 %.

La BERD a justifié son estimation de la conjoncture en invoquant « l’incertitude » des perspectives du pays et « l’absence de clarté concernant les moteurs de la croissance, comme la stabilité sur les plans politique et sécuritaire, aux niveaux local et régional », ainsi que les performances « modérées » dans les piliers traditionnels de l’économie du pays, notamment le tourisme, l’immobilier et la construction.


(Pour mémoire : Pour la BERD, le Liban a « beaucoup de potentiel », malgré les défis)

Croissance régionale en hausse

L’organisation, dont le Liban est devenu le 66e membre fin 2017 et qui a démarré ses activités dans le pays il y a un peu plus d’un an, note de plus que les investissements et la consommation ont été pénalisés par le blocage de la formation du gouvernement pendant environ neuf mois après les législatives de mai 2018. Une paralysie qui a contribué à retarder la mise en place des réformes que les dirigeants libanais se sont engagés à lancer lors de la Conférence de Paris en avril 2018 et qui conditionnent le déblocage de plus de 11 milliards de dollars de prêts et dons par les soutiens du pays devant être investis dans la réhabilitation d’un partie des infrastructures libanaises. La croissance libanaise en 2019 est toutefois largement supérieure au 0,2 % affiché par le pays en 2018. Le Liban était là aussi à la traîne au niveau régional, la Jordanie affichant un PIB en hausse de 1,9 % sur cette période, derrière la Tunisie (+2,5 %), le Maroc (3,1 %) et l’Égypte (5,3 %), pour une croissance moyenne de 4,4 % pour la région Semed. Pour 2020, la BERD table sur 2 % de croissance au Liban, contre +2,4 % en Jordanie, +3,8 % en Tunisie, +4,1 % au Maroc et enfin 5,9 % en Égypte, pour une moyenne régionale de 5,1 %.La prévision de croissance de la BERD pour le Liban en 2019 s’aligne par ailleurs sur celle du Fonds monétaire international, qui n’a pas été mise à jour depuis l’année dernière. La prochaine visite du FMI au Liban dans le cadre des consultations annuelles au titre de l’article IV est programmée pour juin, après un premier passage en mars dernier au cours duquel la délégation a décidé de suspendre son évaluation en attendant que le budget de l’État pour 2019 soit adopté (voir page 2). La Banque mondiale, elle, a révisé en avril son estimation pour 2018 (à 0,2 %, contre 1 % auparavant) et pour 2019 (à 0,9 % au lieu de 1,3 %).



Pour mémoire

La BERD alloue 20 millions de dollars à BUS


La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a indiqué dans un rapport publié hier que le Liban ne devrait pas afficher plus de 1,3 % de croissance en 2019. Une prévision, en baisse de 0,2 point par rapport à celle publiée par la banque dans son rapport de novembre 2018, qui place le pays du Cèdre au dernier rang parmi les cinq pays de la région (zone...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut