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Nos Lecteurs ont la Parole - par Louis INGEA

Felix culpa

Non ! L’incendie de Notre-Dame de Paris n’est pas un drame et ne marque pas la fin d’un monde mais bien plutôt le début de la fin de la décadence de ce même monde. Je n’en accuse pas le phénomène du terrorisme ou du fanatisme généralisé des populations du globe. J’en accuse, au premier chef, les chrétiens du monde entier, Français en tête : Les deux milliards de prétendus croyants qui ne croient plus à rien d’autre qu’aux jouissances de leurs propres corps. J’en veux aux révolutionnaires chroniques, aux protestataires démagogues, à la voracité des appétits en tous genres, aux corrompus incorrigibles, au consumérisme, au capitalisme, à l’américanisation de toutes les valeurs…

Parce que le véritable christianisme n’est pas advenu parmi nous pour nous transformer en secte privilégiée. Parce que le monde n’est pas né pour être consommé, mais pour être bâti. Parce que, pire que le fait de le consommer, nous l’avons consumé jusqu’à la lie et jusqu’au tréfonds des entrailles de la terre. Parce que les chrétiens eux-mêmes n’ont pas fini de scier la branche sur laquelle les avait assis l’enseignement du Christ. Parce que l’administration de l’Église elle-même a perdu, avec le temps, la belle fermeté de ses origines qui a fait de douze disciples les conquérants spirituels de la planète.

On ne récolte que ce qu’on a semé. J’ose croire que le réveil des consciences, à la suite de pareille catastrophe, pourra rétablir les ponts brisés de la solidarité générale et de l’amour du bien commun.

Il ne suffira donc pas seulement de rebâtir une œuvre d’art, patrimoine universel. De cela, je n’en doute pas. Il se fera brillamment grâce aux technologies nouvelles, à l’aide internationale et au savoir-faire français passé maître en la matière. Mais ce que j’attends le plus de l’intelligence humaine, c’est le rétablissement des valeurs perdues. Les prières n’y suffiront pas. C’est de bras et de volonté que nous avons besoin dorénavant. Je suis de ceux pour qui toute faute est un bienfait. Felix culpa, nous disent, en latin, les écritures. Heureuse faute qui nous a valu un tel sauveur. Heureux évènement qui nous vaudra de relever notre honneur et notre dignité d’êtres humains.

Le drame de Paris est un défi que nous devons tous relever, conjointement et avec enthousiasme. Je sais que dès demain matin les forces humaines seront à l’œuvre. J’en attends surtout la renaissance de nos légitimes ambitions spirituelles. Le développement de notre cerveau est mûr aujourd’hui pour savoir accueillir les valeurs de cet autre royaume, celui de l’Esprit. Si le monument de Notre-Dame va se relever comme promis, il durera sans aucun doute deux mille ans encore.

Sauf que ce qui durera pour l’éternité, ce sera surtout le rayonnement de celui qui a dit :

« Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. »

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.

Non ! L’incendie de Notre-Dame de Paris n’est pas un drame et ne marque pas la fin d’un monde mais bien plutôt le début de la fin de la décadence de ce même monde. Je n’en accuse pas le phénomène du terrorisme ou du fanatisme généralisé des populations du globe. J’en accuse, au premier chef, les chrétiens du monde entier, Français en tête : Les deux milliards de...

commentaires (1)

Mazette! Que d'excitation à la suite de l'incendie d'une cathédrale. Oui oui, les "valeurs perdues" vont être rétablies.

M.E

08 h 48, le 26 avril 2019

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Commentaires (1)

  • Mazette! Que d'excitation à la suite de l'incendie d'une cathédrale. Oui oui, les "valeurs perdues" vont être rétablies.

    M.E

    08 h 48, le 26 avril 2019

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