Les enseignants des écoles privées et publiques, les enseignants des écoles techniques, de même que les enseignants retraités et l’ensemble des fonctionnaires de la fonction publique ont décrété la grève générale, mercredi 17 avril. Les grévistes tiendront parallèlement un sit-in, place Riad el-Solh. Et ce, pour protester contre les mesures d’austérité susceptibles d’être prises par les autorités dans un objectif annoncé de réduire le déficit budgétaire. Des mesures qui risquent de porter atteinte à la grille des salaires et aux régimes de retraite.
C’est ce qu’a annoncé à L’Orient-Le Jour le président du syndicat des enseignants des écoles privées, Rodolphe Abboud, qui a fait part de la décision de l’ensemble des syndicats de l’enseignement privé et public, de l’intersyndicale et de la fonction publique, réunis hier au siège de la Ligue des enseignants de l’école publique secondaire, d’observer une journée de grève générale. Dans un communiqué publié pour l’occasion, les participants ont dénoncé « ce qui se trame en coulisses, de même que les déclarations qui font porter à la grille des salaires (adoptée en août 2017) l’entière responsabilité du déficit étatique ». Ils se sont également insurgés contre « les propositions qui invitent l’État à réduire le déficit en effectuant une coupe dans l’échelle des salaires, en limitant les prestations sociales, en portant atteinte au régime des retraites et aux droits des retraités ». Ils n’ont pas manqué de dénoncer « les mesures envisagées par les autorités qui menacent de toucher les couches populaires et les travailleurs à revenu limité ».
Cet ordre de grève suit un rassemblement qui a eu lieu hier, place Riad el-Solh, dans le cadre du même mouvement de protestation, à l’appel de l’intersyndicale et du Parti communiste. « La révolution sociale a commencé », ont scandé hier les manifestants, appelant les politiciens « à rendre les deniers publics volés » et « à lutter contre la corruption, plutôt que de puiser dans les poches des travailleurs ».
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commentaires (6)
Trois yeux...et toujours le même aveuglement...peut'être qu'un quatrième ferait enfin l'affaire ? Irène Saïd
Irene Said
16 h 59, le 16 avril 2019