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Sport - Équitation

L’art du dressage, une harmonie toute féminine

La sextuple championne olympique allemande Isabell Werth a été sacrée pour la 5e fois en finale de Coupe du monde.

Pour la 5e fois de sa carrière, la cavalière allemande Isabell Werth, sextuple championne olympique, a remporté la prestigieuse finale de la Coupe du monde de dressage, samedi à Göteborg, sur le cheval avec lequel elle rafle tout depuis 2016, Weihegold OLD. Bjorn Larsson Rosvall/TT News Agency/AFP

Une entrée sur la piste à la manière des rock stars, des notes de musique et le cheval piaffe avec élégance et lenteur, en harmonie avec son cavalier. Ou plutôt sa cavalière, car le dressage est un art dominé par les femmes. Discipline olympique depuis plus de 100 ans, le dressage a fait son show samedi à Göteborg en Suède pour la très prisée finale de Coupe du monde, remportée pour la 5e fois de sa carrière par l’une des plus grandes cavalières de dressage, la sextuple championne olympique allemande Isabell Werth.

« En dressage, il faut sentir et savoir être attentive aux réactions du cheval. Plus on passe de temps ensemble et mieux on se connaît, c’est comme un vieux couple », explique Werth, qui compose depuis 2016 avec une jument de 14 ans, Weihegold Old. Werth était l’une des 14 femmes qualifiées pour la finale de samedi pour seulement quatre hommes en lice. Et le podium était 100 % féminin. Pour Werth, tout est lié à la relation avec le cheval qui, en dressage, est une histoire de connexion. « Le dressage est un partenariat vraiment proche, beaucoup plus qu’en saut (d’obstacles). Et les femmes sont plus ouvertes que les hommes à ce genre de relation », suppose la cavalière allemande.

Avec cette nouvelle victoire, l’Allemande aux 10 médailles olympiques dont 6 en or est devenue la deuxième cavalière de l’histoire du dressage à signer trois succès consécutifs en finale de Coupe du monde (2016, 2017, 2018). Elle rejoint la Néerlandaise Anky Van Grunsven, qui reste la référence absolue avec un total de neuf victoires (entre 1995 et 2008). Werth avait auparavant gagné en 2007, et la toute première fois en 1992, déjà à Göteborg. Le public suédois a réservé une standing-ovation à la cavalière, âgée de 50 ans.

Une danse

Car derrière ce mot un peu rude de dressage, héritage d’une époque militaire où le cavalier devait prouver qu’il savait faire obéir son cheval, il y a de l’harmonie et de la complicité, explique la directrice de la discipline au sein de la Fédération équestre internationale (FEI), Bettina de Rham. « Le cavalier et le cheval ne font qu’un sur chaque foulée, ce qui n’est pas le cas au saut d’obstacles. C’est une danse entre les deux, vraiment », souligne celle pour qui tout cela s’acquiert sur du long terme, avec beaucoup de patience. Et la patience, c’est peut-être bien ce qu’il manque aux jeunes cavaliers masculins, en quête rapidement de résultats et qui choisissent alors le saut. « Les jeunes se découragent plus vite avec le dressage », dit Mme de Rham. En saut, un cheval est capable de performer à très haut niveau dès l’âge de 8 ans. En dressage, il faut attendre ses 11-12 ans.

« Il faut du temps pour bâtir les muscles d’un cheval pour faire les mouvements. Les chevaux à la morphologie plutôt compacte réussissent bien. Ceux qui sont encore assez fins avec des longues jambes ont besoin encore de temps pour pouvoir faire tous les mouvements à ce niveau de compétition. Les muscles prennent du temps à se faire et il faut de la patience », relève le directeur vétérinaire de la FEI, Göran Akerström, qui glisse que les « femmes sont moins impatientes et plus à l’écoute » dans cette capacité à dresser un cheval.

Et les hommes, qu’en disent-ils ? « Ce qui est drôle, c’est qu’en Suède, l’équitation est dominée par les filles. Et parmi elles, il y a quelques garçons qui vont loin en compétition », se contente de répondre le cavalier de dressage suédois Patrik Kittel, âgé de 42 ans.

Source : AFP

Une entrée sur la piste à la manière des rock stars, des notes de musique et le cheval piaffe avec élégance et lenteur, en harmonie avec son cavalier. Ou plutôt sa cavalière, car le dressage est un art dominé par les femmes. Discipline olympique depuis plus de 100 ans, le dressage a fait son show samedi à Göteborg en Suède pour la très prisée finale de Coupe du monde, remportée pour...

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