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Moyen Orient et Monde - Défense

En pleine réunion de l’OTAN, Ankara persiste sur l’achat de missiles russes

Le secrétaire général de l’Alliance atlantique appelle à « préserver l’unité » des 29 États membres.

Des drapeaux américains et turcs au département d’État américain à Washington pour un entretien, hier, entre Mike Pompeo et le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu. Andrew Caballero-Reynolds/AFP

La Turquie a jeté un froid sur les festivités pour le 70e anniversaire de l’OTAN en confirmant hier, à Washington, l’achat d’un système de défense russe, alors que la lutte contre la « menace » de Moscou est justement la première priorité de l’Alliance atlantique.Quasiment au même moment, lors d’un discours solennel devant le Congrès américain, le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, Jens Stoltenberg, a appelé à « préserver l’unité » des 29 États membres. « Nous avons surmonté nos désaccords par le passé et nous devons surmonter nos différences à l’avenir », a-t-il plaidé dans un message qui semblait aussi adressé à Donald Trump, qui a plus d’une fois bousculé les alliés. « L’OTAN est bonne pour l’Europe, mais elle est aussi bonne pour les États-Unis » car « il est bon d’avoir des amis », a-t-il glissé. Il s’est attiré une standing ovation des parlementaires républicains et démocrates en rappelant la « promesse solennelle » faite en 1949 dans cette même ville par les douze pays fondateurs de l’Alliance : « Un pour tous, tous pour un », un principe gravé dans son traité, mais parfois remis en cause par le président des États-Unis.

À première vue, c’est une bataille de sigles obscurs qui oppose ces deux pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord : Ankara a entrepris d’acheter, en même temps, des S-400 russes et des F-35 américains, ce qui ne plaît pas du tout aux États-Unis.

Mais l’enjeu est en réalité bien stratégique. Les S-400 sont un système antimissile russe, ce qui est en soi un affront au sein d’une alliance qui a vu le jour pour contrer l’Union soviétique. Surtout, les Américains redoutent que ce dispositif ne perce les secrets technologiques de leurs F-35, des avions de chasse ultrasophistiqués. L’administration de Donald Trump a donc de nouveau sommé lundi la Turquie de choisir et a suspendu la livraison d’équipements liés à ses avions au gouvernement turc « en attendant » qu’il renonce « sans équivoque » aux S-400. « C’est une affaire conclue et nous ne reviendrons pas en arrière », a répondu hier Mevlut Cavusoglu, chef de la diplomatie turque, lors d’une conférence dans la capitale fédérale américaine. Avant de rencontrer en tête à tête le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, il a esquissé une solution qui risque toutefois de ne pas satisfaire l’administration Trump et encore moins le Congrès américain, bien décidé à imposer des sanctions à la Turquie si elle persiste et signe.

Groupe de travail

« Nous proposons aux États-Unis de mettre en place un groupe de travail technique pour s’assurer que ce système ne soit une menace ni pour les F-35 ni pour les systèmes de l’OTAN », a expliqué Mevlut Cavusoglu. Selon lui, les S-400 « ne doivent pas être intégrés au système de l’OTAN ».

Pour justifier la volonté turque d’aller au bout du contrat d’armement avec Moscou, il a assuré que son pays avait « urgemment besoin » d’un tel système de défense « en raison des menaces dans le voisinage » où « tout le monde a des missiles ». « L’OTAN n’est pas suffisamment capable de couvrir notre espace aérien à ce stade », a-t-il plaidé. Quant à la proposition de Washington, qui a approuvé récemment la vente à Ankara de missiles Patriots américains dans l’espoir de lui faire renoncer aux S-400, le ministre turc s’est montré sceptique. « Cela ne garantit pas que les États-Unis pourront vraiment vendre des Patriots à la Turquie car nous n’avons pas réussi à en obtenir depuis dix ans », a-t-il lancé, accusant les précédentes administrations américaines de ne pas avoir conclu un tel contrat.

La dispute américano-turque, qui se greffe à d’autres désaccords, notamment sur la Syrie, jette une ombre sur l’anniversaire de l’Alliance, alors même que Donald Trump, dont on s’attendait à ce qu’il joue une fois de plus les trouble-fêtes, a accordé mardi un satisfecit inédit aux alliés pour leur effort financier. Le sujet du meilleur « partage du fardeau », afin que les 28 autres pays membres reposent moins sur les faramineuses dépenses militaires américaines, doit néanmoins être au menu d’un déjeuner de travail des ministres des Affaires étrangères jeudi. Le premier point à l’ordre du jour sera la « menace » que continue de représenter la Russie aux yeux des Américains et des Européens, avec l’adoption d’un paquet de mesures pour renforcer la surveillance en mer Noire.

Source : AFP

La Turquie a jeté un froid sur les festivités pour le 70e anniversaire de l’OTAN en confirmant hier, à Washington, l’achat d’un système de défense russe, alors que la lutte contre la « menace » de Moscou est justement la première priorité de l’Alliance atlantique.Quasiment au même moment, lors d’un discours solennel devant le Congrès américain, le secrétaire...

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Washington doit faire un choix entre l’amitié avec la Turquie et le soutien qu’il porte aux YPG, a déclaré ce jeudi 4 avril le vice-Président turc Fuat Oktay après que son Mike Pence a mis en garde la Turquie contre l’acquisition de missiles russes S-400. Les États-Unis doivent choisir. Veulent-ils rester un allié de la Turquie ou risquer cette amitié en joignant leurs efforts à ceux des terroristes pour empêche leur allié de l’Otan à se défendre contre ses ennemis, a fait savoir M.Oktay sur Twitter. Ce message a été publié en réponse à l’ultimatum lancé par M.Pence à la Turquie contre l’acquisition de systèmes de missiles russes S-400 que Washington considère comme une menace. Dans ce contexte, le compte-rendu d’une rencontre entre les ministres américain et turc des Affaires étrangères a donné lieu jeudi à un bras de fer entre les deux pays alliés, la Turquie accusant les Etats-Unis d’avoir travesti la réalité des échanges tandis que Washington persiste et signe. Mike Pompeo et Mevlüt Cavusoglu se sont entretenus mercredi dans la capitale américaine en marge du 70e anniversaire de l’Otan. JE PARIE MA TETE QUE L'AMERIQUE VA RECULER , PARCE QU'ILS N'ONT PAS MEILLEUR ALLIE POUR LE MOMENT . L'AMERIQUE VA ETRE OBLIGE DE JETER LES KURDES .

FRIK-A-FRAK

14 h 19, le 05 avril 2019

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  • Washington doit faire un choix entre l’amitié avec la Turquie et le soutien qu’il porte aux YPG, a déclaré ce jeudi 4 avril le vice-Président turc Fuat Oktay après que son Mike Pence a mis en garde la Turquie contre l’acquisition de missiles russes S-400. Les États-Unis doivent choisir. Veulent-ils rester un allié de la Turquie ou risquer cette amitié en joignant leurs efforts à ceux des terroristes pour empêche leur allié de l’Otan à se défendre contre ses ennemis, a fait savoir M.Oktay sur Twitter. Ce message a été publié en réponse à l’ultimatum lancé par M.Pence à la Turquie contre l’acquisition de systèmes de missiles russes S-400 que Washington considère comme une menace. Dans ce contexte, le compte-rendu d’une rencontre entre les ministres américain et turc des Affaires étrangères a donné lieu jeudi à un bras de fer entre les deux pays alliés, la Turquie accusant les Etats-Unis d’avoir travesti la réalité des échanges tandis que Washington persiste et signe. Mike Pompeo et Mevlüt Cavusoglu se sont entretenus mercredi dans la capitale américaine en marge du 70e anniversaire de l’Otan. JE PARIE MA TETE QUE L'AMERIQUE VA RECULER , PARCE QU'ILS N'ONT PAS MEILLEUR ALLIE POUR LE MOMENT . L'AMERIQUE VA ETRE OBLIGE DE JETER LES KURDES .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 19, le 05 avril 2019

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