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À La Une - Repère

Gaza, territoire palestinien ravagé par les guerres et la pauvreté

La bande de Gaza, où une large mobilisation est attendue samedi pour le premier anniversaire de la "Grande marche du retour", est une enclave palestinienne aux mains du mouvement islamiste Hamas éprouvée par les guerres, la pauvreté et les blocus.

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyé, le 27 mars 2019 à Gaza, devant les ruines de son bureau qui a été détruit par une frappe israélienne. Photo Hamas Media Office/Handout via REUTERS

Territoire exigu

Limitée au nord et à l'est par le territoire israélien, à l'ouest par la Méditerranée et au sud par l'Egypte, la bande de Gaza est un territoire exigu de 362 km2, long de 41 km et large de 6 à 12 km. S'y entassent deux millions de Palestiniens, soit l'une des plus fortes densités de population au monde.

Après la guerre de 1948-1949 qui a éclaté au lendemain de la proclamation de l'Etat d'Israël, Gaza passe sous administration égyptienne.

En juin 1967, le territoire est occupé par Israël.

Les accords d'Oslo établissent en 1993 l'Autorité palestinienne, qui va exercer sa souveraineté sur 67% du territoire, les 33% restants étant occupés par les implantations juives, où les colons vivent sous haute protection, et les zones militaires.

Le 12 septembre 2005, Israël retire son dernier soldat dans le cadre d'un plan de désengagement unilatéral, après avoir évacué plusieurs milliers de colons israéliens et démantelé leurs habitations, considérées par la communauté internationale comme illégales et le principal obstacle à la paix.

(Lire aussi : Un calme précaire revient à Gaza à l'approche d'un rendez-vous à haut risque)


Enfermement

En juin 2006, Israël impose un blocus terrestre, aérien et maritime à l'enclave après l'enlèvement d'un soldat (libéré en 2011). L'Etat hébreu --qui considère le Hamas comme groupe "terroriste"-- le renforce en juin 2007 lorsque le mouvement islamiste évince par la force de Gaza l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas.

Depuis 2013, l'Egypte maintient fermé en quasi-permanence le poste-frontière de Rafah, l'unique ouverture sur le monde des Gazaouis qui ne soit pas aux mains d'Israël.

Éprouvé par la pauvreté

Dépourvue de ressources naturelles, la bande de Gaza souffre d'une pénurie chronique d'eau et de carburant. Le chômage affecte 53% de la population, dont 70% chez les jeunes. Plus des deux tiers de la population dépend de l'aide humanitaire. Un Gazaoui sur deux vit sous le seuil de pauvreté.

En octobre 2018, le Qatar, sous les auspices de l'ONU, a accepté de financer pendant six mois, pour 60 millions de dollars, du fioul destiné à la seule centrale électrique du territoire.

Le Qatar a aussi promis une aide de 90 millions de dollars en six tranches mensuelles dans le cadre d'un accord informel conclu en novembre, après des mois de violences entre Israël et le Hamas. Depuis novembre, quatre tranches d'aide qatarie ont été distribuées à Gaza.


(Pour mémoire : Netanyahu menace le Hamas d’une « opération d’envergure »)


Trois guerres depuis 2008

Le 27 décembre 2008, Israël lance une vaste offensive aérienne puis terrestre pour mettre fin aux tirs de roquettes (opération "Plomb durci"). Le 18 janvier 2009, un cessez-le-feu entre en vigueur. 1.440 Palestiniens et 13 Israéliens sont tués.

Le 14 novembre 2012, l'armée israélienne lance l'opération "Pilier de défense" avec l'assassinat ciblé du chef militaire du Hamas Ahmad Jaabari. Suivent huit jours de frappes aériennes au cours desquelles 174 Palestiniens meurent. Six Israéliens sont également tués.

Le 8 juillet 2014, Israël lance l'opération "Bordure protectrice" contre la bande de Gaza, dans le but de faire cesser les tirs de roquette et détruire les tunnels creusés depuis l'enclave palestinienne. La guerre fait 2.251 morts côté palestinien, en très grande majorité des civils, et 74 morts côté israélien, quasiment tous des soldats.


(Lire aussi : Trump et le conflit du Proche-Orient: un appui sans faille à Israël)


"Grande marche du retour"

Le 30 mars 2018 est lancée à Gaza, le long de la barrière de séparation avec Israël, une "Grande marche du retour" officiellement organisée par la société civile et soutenue par le Hamas réclamant "le droit au retour" des Palestiniens chassés de leurs terres ou qui ont fui à la création d'Israël en 1948.

Depuis cette date, la bande de Gaza et ses alentours sont en proie aux tensions et aux violences. Au moins 258 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens. Deux soldats israéliens ont aussi trouvé la mort.


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