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Sport - Football / Formule 1 – Le sport et le Brexit

Quel impact pour la Premier League ?

Le match Liverpool-Fulham, le 17 mars dernier. Les incertitudes autour du Brexit provoquent des inquiétudes au sein de la Premier League, le championnat de football le plus riche du monde. Glyn Kirk/AFP

Les incertitudes autour du Brexit provoquent des inquiétudes au sein de la Premier League, le championnat de football le plus riche du monde. Baisse de la livre, restrictions sur les transferts, quelles peuvent être les conséquences ?

Monnaie : une livre faible

Une livre plus faible, conséquence attendue du Brexit et déjà en cours depuis le référendum sur la sortie de l’Union européenne en 2016, va rendre la vie plus chère aux clubs anglais. L’entraîneur de Tottenham, Mauricio Pochettino, a estimé que la faiblesse de la monnaie était à l’origine du recrutement modeste de son club, lors de la dernière intersaison, comparant le Brexit à un accident de voiture. D’après le rapport du cabinet d’audit Deloitte, la baisse de la livre a contribué à faire perdre à Manchester United (666 millions d’euros de revenus) sa première place au rang des clubs les plus riches de la planète en 2017-2018, au profit du Real Madrid (750 millions d’euros) et du FC Barcelone (690 millions d’euros). Malgré des droits télé record en Europe, les clubs pourraient pâtir d’une récession économique. Si les supporteurs sont frappés au porte-monnaie, cela pourrait avoir un impact sur les recettes de billets et de produits dérivés.

Restrictions sur les talents étrangers

L’ancien patron de la Premier League Richard Scudamore, partisan du maintien du Royaume-Uni dans le giron européen, avait estimé que quitter l’UE était « incohérent » avec l’engagement de la Premier League en matière d’ouverture. Depuis l’arrêt Bosman en 1995, il n’existe plus aucune limite de transferts entre pays de l’Union européenne. Dans les faits, cela concerne également des joueurs sud-américains ou africains qui ont des passeports européens.

Pour obtenir un permis de travail au Royaume-Uni, les joueurs non UE doivent aujourd’hui remplir des critères plus stricts : avoir un minimum de sélections en équipe nationale, par exemple. Le Français N’Golo Kanté (Chelsea) et l’international algérien Riyad Mahrez (Manchester City) ont été cités comme des exemples de joueurs qui n’obtiendraient pas de permis de travail si on leur appliquait un tel système quand ils ont débarqué au Royaume-Uni. En 2016, la BBC avait calculé que 332 joueurs évoluant dans les deux niveaux les plus élevés du football anglais et écossais ne répondraient pas aux critères si ces normes étaient appliquées. Mais les observateurs sont partagés à l’idée que le gouvernement et la fédération de football appliquent des règles aussi strictes, certains n’imaginant pas le football anglais se tirer une balle dans le pied en fermant la porte aux meilleurs talents.

Avec le Brexit, les clubs de Premier League risquent aussi de ne plus pouvoir recruter des joueurs européens mineurs. En effet, la FIFA interdit tout transfert de joueur de moins de 18 ans, à l’exception des mouvements au sein de l’Espace économique européen (EEE). C’est ce qui a permis à des joueurs comme l’Espagnol Cesc Fabregas ou le Français Paul Pogba d’être transférés en Angleterre dès 16 ans. D’après une étude de l’Observatoire du football CIES datant d’octobre 2016, l’Angleterre était la première destination, de loin, des joueurs mineurs ayant migré (180 joueurs contre 78 en Italie, à la deuxième place).

Coup de pouce pour les joueurs nationaux ?

Le Brexit sera-t-il bénéfique à l’équipe d’Angleterre, dans la mesure où davantage de restrictions pour les joueurs étrangers signifierait plus d’opportunités pour les talents britanniques ? Actuellement, les joueurs sélectionnables en équipe d’Angleterre ne représentent que 30 % des effectifs en Premier League et la Fédération anglaise de football veut profiter du Brexit pour rééquilibrer les choses. De son côté, la Premier League soutient que des limitations feraient au contraire baisser le niveau dans lequel les internationaux anglais évoluent chaque semaine.

D’après l’Observatoire du football CIES, « la compétitivité des équipes de Premier League » ne devrait pas pâtir d’éventuelles restrictions, en raison de « la montée en puissance d’une nouvelle génération de joueurs anglais très prometteurs ». « Les excellents résultats obtenus ces dernières années par les sélections anglaises de jeunes témoignent de l’importance des efforts consentis outre-Manche en matière de formation », ajoute l’institut d’études, basé en Suisse, dans son dernier rapport.

Kieran CANNING / AFP

Les incertitudes autour du Brexit provoquent des inquiétudes au sein de la Premier League, le championnat de football le plus riche du monde. Baisse de la livre, restrictions sur les transferts, quelles peuvent être les conséquences ? Monnaie : une livre faibleUne livre plus faible, conséquence attendue du Brexit et déjà en cours depuis le référendum sur la sortie de l’Union...
commentaires (3)

Ce pays à l'origine de la misère mondiale des pays du monde depuis les siècles derniers , par les pillages des ressources naturelles de ces colonies , par le commerce lucratif de l'esclavage, par un principe qui ne s'est jamais perdu avec le temps , celui de diviser pour mieux régner. Ce pays mériterait de recevoir la leçon de sa vie , un collapse général de toute son économie et une correction qui ferait réfléchir tous ceux qui auraient l'intention de suivre leur exemple . Follow my sight.

FRIK-A-FRAK

17 h 01, le 28 mars 2019

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Commentaires (3)

  • Ce pays à l'origine de la misère mondiale des pays du monde depuis les siècles derniers , par les pillages des ressources naturelles de ces colonies , par le commerce lucratif de l'esclavage, par un principe qui ne s'est jamais perdu avec le temps , celui de diviser pour mieux régner. Ce pays mériterait de recevoir la leçon de sa vie , un collapse général de toute son économie et une correction qui ferait réfléchir tous ceux qui auraient l'intention de suivre leur exemple . Follow my sight.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 01, le 28 mars 2019

  • La livre a en effet perdu beaucoup de sa valeur qui avait atteint des sommets il y a deux ans. Beaucoup de sociétés Européennes ont déjà pris les devants et quittent l'Angleterre. Idem avec les administrations Européennes. L’économie Anglaise, contrairement a celle de la Suisse, est par trop liée avec l'Europe. D’où une impossibilité de comparaison crédible. Les hommes d'affaire Anglais sont paniqués car ils n'arrivent pas a évaluer l'impact réel de cette affaire. Concernant le Football, peut être qu'il perdra certains joueurs, mais cela n'affectera pas vraiment la qualité du foot britannique. Les équipes devrons simplement s'adapter et adapter leur budget en utilisant plus de Britanniques. Mais nous n'en sommes toujours pas la et le Brexit n'a toujours pas eu lieu...

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 48, le 28 mars 2019

  • Il s'agit d'un article dans l'esprit AFP (France Press) qui essaie un peu de créer un climat de peur et d'incertitude en concernant le Brexit. Le Brexit ne vas pas du tout mèner à une livre faible, regardons le franc Suisse par exemple, la Suisse n'est pas dans l'union européenne et le franc suisse n'est pas faible, au contraire, c'est l'euro qui est faible car la livre anglaise et le franc suisse ce sont des monnaies stables pendant que l'euro est nouveau et (malheureusement) ce n'est pas dit que l'euro restera stable. En tous cas, l'esprit sportif des anglais ne vas pas changer avec le Brexit - au contraire.

    Stes David

    08 h 56, le 28 mars 2019

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