L’État islamique a changé la trajectoire de la guerre syrienne. Il est devenu, à partir de 2014 et la proclamation du califat, le principal enjeu du conflit aux yeux des Occidentaux et, de ce fait, un argument de poids pour justifier le discours du régime fondé sur l’équation « Assad ou le chaos ». L’État islamique et ses milliers de jihadistes venus des quatre coins de la planète sont venus se greffer sur le drame syrien ajoutant de l’horreur à l’horreur et complexifiant encore plus la donne géopolitique en Syrie.
Pour beaucoup de Syriens, l’EI est un monstre parmi d’autres, qui leur a volé leur révolution. Certains l’ont d’abord vu comme un allié contre le régime. D’autres déplorent que Damas les ait abandonnés à leur sort. Tous sont traumatisés par un groupe terroriste dont l’ADN n’est pas syrien, venu imposer par la violence et la terreur une vision totalitaire d’un califat que personne n’avait réclamé. L’Orient-Le Jour raconte, à travers plusieurs témoignages dans des régions-clés dans le pays, ce qu’a été le temps du califat pour les Syriens.
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« Quand ils se sont emparés de ma ville, j’ai d’abord pensé que c’était des gens bien. Mais un an plus tard, ils ont commencé à montrer le visage du mal », se remémore Aref*. À l’été 2013, al-Bab, ville industrielle et agricole dans le nord-est du gouvernorat d’Alep, tombe entre les mains de groupes rebelles après d’âpres combats contre les forces de Bachar el-Assad. Parmi eux, une formation qui fait à l’époque déjà beaucoup parler d’elle : l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Quelques mois plus tard, Daech, comme le surnomme alors ses opposants, parvient à prendre l’ascendant sur ses frères d’armes en prenant le contrôle total de la ville, qui plonge alors dans une atmosphère de plus en plus religieuse. Les cafés et autres lieux jugés incompatibles avec la vision rigoriste des nouveaux maîtres des lieux ferment les uns après les autres. Les rideaux de fer des magasins s’abaissent à l’heure de la prière et le brouhaha de cette cité de dizaines de milliers d’âmes se dissipe. Les menus larcins et les bagarres de voisinage disparaissent. Aref, issu d’une famille sunnite pratiquante, et qui a 16 ans à l’époque, idéalise cet environnement qui s’islamise. « C’était comme si vous marchiez dans les pas du Prophète. De voir leur morale élevée et leur façon d’exhorter les gens à faire le bien et à ne plus penser à leurs maux me rendait heureux. La ville est redevenue prospère, même les pauvres vivaient bien. Et malgré les bombardements (du régime), on avait le sentiment d’être en sécurité », confie le jeune homme de 21 ans, aujourd’hui marié et père d’une enfant. La « vision extrémiste de la religion » de l’EIIL ne tarde toutefois pas à faire surface. Les établissements scolaires et universitaires font les frais d’une idéologie déterminée à s’installer durablement. Refusant le diktat des jihadistes, de nombreux professeurs partent se réfugier à Alep, laissant leur place à des membres du groupe, dont certains n’ont même pas le brevet. Les familles déscolarisent leurs enfants par crainte de lavage de cerveau et les étudiants sont interdits d’aller passer leurs examens en zone du régime. Aref, lui, poursuit son cursus scolaire à la maison en cachette. Le 29 juin 2014, le groupe proclame un califat islamique entre l’Irak et la Syrie et se rebaptise « État islamique » (EI). « Ils ne supportaient pas les débats parce que seule leur pensée était juste. Les civils n’avaient pas grâce à leurs yeux puisqu’ils avaient quitté le jihad », raconte Aref. Durant près de deux ans, les habitants d’al-Bab ne cachent pas leur désaccord avec le groupe. « Quand les emprisonnements et les exécutions ont suivi, ça a calmé tout le monde », dit-il.
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Superhéros
À Alep, le groupe jihadiste ne parvient pas à s’imposer face aux autres factions de l’opposition armée, dont l’Armée syrienne libre (ASL), qui bénéficient d’une assise puissante. La campagne promotionnelle intense, menée par l’EI à coups d’opérations caritatives et de forums pour la jeunesse, ne lui permet pas de créer une base de soutiens conséquente parmi la population. Pourtant, au printemps 2013, certains Alépins antirégime ne semblent pas leur jeter d’emblée la pierre. « Daech arrêtait les criminels, aidait les pauvres. Et dans le même temps, il combattait le régime syrien sur les lignes de front les plus dangereuses », se remémore Karim*, 31 ans. Les luttes intestines entre le groupe et l’ASL coïncident à l’époque avec le début de la campagne des barils de bombes lancés sur la ville par le régime. Comme Aref, Karim ne va pas comprendre de prime abord les intentions réelles de l’EIIL, qui suscite de nombreux fantasmes auprès de la jeunesse. « Je les voyais comme des superhéros qui ont quitté leurs pays, leurs maisons et leur vie paisible pour sauver et défendre le peuple syrien », confie l’activiste, loin d’imaginer que le groupe allait devenir un jour un des « fossoyeurs de la révolution syrienne ». Alors bénévole dans une organisation de bienfaisance où il dispense des cours d’anglais à des adolescentes, Karim comprend rapidement à qui il a affaire.
Décembre 2013. Trois jihadistes, venus de leur QG situé à 50 mètres de là, débarquent sans crier gare. Un Égyptien, chargé de l’Enseignement, du nom d’Abou Omar al-Masri, accompagné de deux sbires, russe et azerbaïdjanais, soumet une liste de revendications au directeur de l’école. Suppression des cours de philosophie et des thèses nationalistes, mais aussi interdiction aux enseignants masculins d’enseigner aux jeunes filles, et vice-versa. Karim, qui assiste à la scène, fulmine. « De quel droit se permettaient-ils de se mêler de nos méthodes d’éducation », dit-il. Sur la question de la mixité, l’Égyptien avance qu’il faut éviter toute tentation entre professeur et élève, « même si certaines sont moches », dit-il. « Vous ne voudriez pas que le cheitan (le diable) s’immisce entre vous n’est-ce pas ? » tente de justifier Abou Omar. « Quel diable viendrait se mettre entre 40 étudiantes et moi-même », lâche alors Karim. Le chef de l’établissement, voulant éviter tout heurt et une fermeture, dispense son jeune professeur et se plie aux exigences des jihadistes. Un mois plus tard après cette démonstration de force, Karim va se frotter de plus près à Daech, qui, dans ses méthodes, n’a rien à envier selon lui au régime baassiste. Un jour, voulant venir en aide à un ami lors d’une altercation, il voit arriver un « barbu, bâti comme une armoire à glaces ». « T’es qui toi ? » se risque à lui dire Karim. « Je suis de la Dawla », lui répond l’homme, qui, il l’apprendra peu après, se fait appeler Abou Qaaqaa al-Libi (le Libyen). Dix minutes plus tard, des pick-ups arrivent sur les lieux et une dizaine de jihadistes lui tombent dessus. Roué de coups sur place puis au poste où ces derniers l’emmènent les yeux bandés, Karim est accusé de tous les maux. « Tueur d’enfants, fils d’Assad, dis-nous où est ton arme. » Après deux heures de torture, le jeune Alépin finit à genoux, une kalachnikov sur la tempe. Mais il refuse d’avouer ce qu’il n’a pas commis et continue de dire qu’il n’a pas d’arme. « Faites de moi ce que vous voulez », lance-t-il, puis récite la chahada (profession de foi). Le coup de feu ne partira pas. Il est libéré après qu’un témoin de la bagarre eut attesté de sa bonne foi. L’EI n’aura eu au final qu’une présence extrêmement minime à Alep, comparé aux autres factions modérées. Cela n’empêchera pas Damas d’assiéger les quartiers-Est, d’affamer et de bombarder quotidiennement la population, sous prétexte de la lutte contre le terrorisme, ne distinguant pas entre les différentes factions de l’insurrection.
Caroline Shlimoun, mariée de force
Oum Wadih a le regard de celles qui en ont vu d’autres. Foulard à motifs fleuris noué en arrière sur des cheveux gris, elle s’active en cuisine, dans son petit appartement du quartier chrétien de Sed al-Bauchriyé, avant de venir raconter l’épisode traumatisant qui a changé sa vie. La sienne mais aussi celle de plus de 200 autres chrétiens de rite assyrien du Khabour, au nord-est de la Syrie, otages de l’État islamique pendant près d’un an. Quelque 30 000 assyriens vivaient en Syrie avant le début du conflit, la majorité dans la province de Hassaké. En 2015, la communauté assyrienne, parmi les plus anciennes converties au christianisme, fait involontairement parler d’elle. Le lundi 23 février de cette année-là, la petite bourgade paisible de Tal Chamiran, dans la province de Hassaké, est prise d’assaut par des dizaines de jihadistes lourdement armés venus de la montagne Abdelaziz. « Sortez de chez vous, sortez de chez vous », hurle au couple Issac un soldat d’origine caucasienne, à la « barbe rousse ». Tentant d’échapper à leurs ravisseurs, le père de famille reçoit une balle dans la nuque, avant d’être jeté, comme le reste du village, dans des véhicules en direction de Chaddadé, ville pétrolifère, contrôlée depuis 2013 par l’EI. 231 personnes, dont 24 enfants, issus de plusieurs villages chrétiens longeant le fleuve sont ainsi capturés par l’organisation jihadiste. « Si je m’étais trouvé au village ce jour-là, ils m’auraient embarqué », raconte leur fils Wadih Issac, qui vivait alors à Hassaké. Son cousin, Fadi Sadeq Ishmael, qui vit au Liban depuis vingt ans, n’apprend que le lendemain que ses parents, son frère et son épouse ainsi que leur bébé font partie des captifs. Les habitants de Tall Quran échappent à la rafle car ils acceptent de se soumettre à la jézia (10 000 livres syriennes par an et par personne, soit près de 20 dollars), impôt réservé aux dhimmis. Quelques jours après la capture, l’EI envoie un émissaire auprès de l’évêque assyrien, Mar Aprim Athniel, afin de réclamer une rançon d’un montant faramineux, les rumeurs évoquant jusqu’à 25 millions de dollars. Un chef de tribu sunnite, au nom d’Abou Qoussay, se charge de mener les négociations de la part des chrétiens, qui refusent toutefois de verser une telle somme. « Le régime syrien a menacé l’évêque de poursuites judiciaires au motif que verser une rançon à l’EI équivaudrait à financer le terrorisme. Notre évêque leur a rétorqué “allez les libérer vous-mêmes alors et on vous remet l’argent”. Mais ils n’ont évidemment rien fait », raconte Wadih Issac. Mais les négociations piétinent et l’EI commence à perdre patience. Le 23 septembre 2015, soit le jour de l’Adha (fête du Sacrifice), Abdelmasih Newya, Ashour Abraham et Bassam Issa Mikhael sont emmenés dans le désert en tenue orange et reçoivent une balle dans la tête, face caméra. Trois autres hommes seront conduits pour subir le même sort, avant d’être ramenés. La vidéo va provoquer une onde de choc à l’échelle internationale, précipitant les négociations et l’afflux des dons de la diaspora assyrienne à travers le monde et de la communauté chrétienne élargie.
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Pendant ce temps, les captifs sont emmenés d’une cache à une autre, au gré des bombardements russes. « Ils ne se sont pas mal comportés avec nous, et on mangeait à notre faim », raconte Oum Wadih. Au début de leur captivité, un cheikh tente de convaincre les assyriennes de se convertir, qui l’envoient aussitôt sur les roses. « On ne craignait rien, sauf Abou Oussama al-Bagdadi, qui nous terrifiait, nous obligeait à nous voiler entièrement et essayait de nous convaincre de parjurer notre foi », raconte la vieille dame, qui voit défiler des jihadistes de « tous les pays possibles ». L’homme serait le principal émir local de l’EI. Selon les rumeurs, cet Irakien, borgne, aurait été un ancien officier de Saddam Hussein. Un jour, des femmes du califat viennent sélectionner trois jeunes filles parmi les détenues chrétiennes sur ordres de l’Irakien. « Ils ont choisi la plus belle d’entre elles, Caroline Shlimoun, 14 ans à l’époque, comme épouse. Depuis, personne n’a plus rien su d’elle », déplore la vielle dame, qui raconte que les femmes se coupaient les cheveux afin d’éviter d’être emmenées comme esclaves sexuelles. « Les jihadistes étaient tellement stupides que même si une fille était d’une beauté incroyable mais qu’elle avait les cheveux courts ou une dent en moins, ils ne la choisissaient pas », raconte de son côté Fadi. Oum Wadih tente à l’époque d’avoir des nouvelles de son mari, gravement blessé, qui sera libéré six mois plus tard. Il aurait été soigné par un médecin, un « Français de souche » converti, qui ne « parlait pas un mot d’arabe », et était donc accompagné en permanence par un traducteur. Après 8 mois à Chaddadé, Oum Wadih et les dizaines d’autres prisonniers sont conduits à Raqqa, alors capitale autoproclamée de l’État islamique, et parqués en sous-sol. Les négociations entre les deux partis ayant abouti, soit le versement de près de 5 millions de dollars, les otages commencent à être libérés par grappes à partir d’août 2015, jusqu’aux derniers le 22 février 2016. « Mon neveu, qui avait moins d’un an lors de la capture, n’a pas reconnu son père lors de la libération de toute la famille. Il ne voulait pas quitter les bras d’un jihadiste, qui s’était très bien occupé de lui », raconte Fadi Ishmael. « Daech a réussi à instaurer la peur dans le cœur des gens. Nous n’avions aucun problème avec les musulmans avant cet épisode », confie Wadih Issac. Les assyriens accusent le régime syrien de « connivence à 100 % » avec l’EI. « Ils auraient pu bombarder facilement les positions de Daech, mais ils n’ont pas bronché. Ils ont laissé faire. Les Kurdes aussi sont coupables parce qu’ils ont laissé faire. Et on en veut aussi aux tribus bédouines, qu’on traitait comme nos frères, qu’on faisait travailler sur nos terres. Ils nous ont trahis en nous vendant à Daech », constatent ensemble les deux hommes.
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T-shirt contre abayas
Durant plusieurs années, il était quasi impossible de recueillir la parole des habitants de Raqqa. Située sur les bords de l’Euphrate, près de la frontière avec la Turquie, cette cité, qui comptait environ 200 000 habitants avant le début de la guerre en 2011, fut la première capitale provinciale à tomber aux mains des rebelles opposés à Bachar el-Assad en mars 2013. Moins d’un an plus tard, Raqqa passe entièrement sous la coupe de l’EI qui ne tarde pas à y imposer la terreur. La ville devient alors la capitale autoproclamée de ce proto-État. « Au début, on s’est dit qu’ils étaient comme tous les autres groupes rebelles, mais ils ont rapidement montré leur vrai visage », se rappelle Ahmad*, 25 ans, alors en études d’ingénieur. Sur le chemin de l’université, le jeune homme croise des combattants européens, asiatiques, caucasiens et arabes qui marchent dans sa ville en terrain conquis. « Faire des milliers de kilomètres, se fatiguer pour venir en Syrie, on se dit qu’ils ne viennent pas pour nous voler. On a compris ensuite qu’ils étaient dérangés », dit-il. « J’ai vu des Allemands, des Chinois, des Français et d’autres nationalités. Ils se concentraient au centre-ville et étaient chargés de gérer les institutions. Ils nous parlaient en arabe littéraire et paraissaient encore plus engagés que les autres combattants arabes. Ça me choquait vraiment », raconte de son côté Laith*. En 2014, cet étudiant de 27 ans, également originaire de Raqqa, poursuit ses études à l’université d’Alep, en littérature arabe. Ce fils d’un chef de tribu arabe influent parmi celles qui composent la région éponyme envisageait de devenir professeur avant que les conditions ne le poussent à se réfugier au Liban. « Nous les tribus, nous sommes restés en dehors de tout ça, et jusqu’à maintenant nous sommes fidèles au régime », confie-t-il. « Daech tenait les gens par la religion et personne n’osait s’y opposer. On a du se vêtir “à la sunnite”, troquer nos T-shirt et nos jeans pour des abayas, et les femmes devaient impérativement porter le hijab », raconte Laith. La hisba, la police en charge de l’ordre et de la moralité, se montre particulièrement attentive au moindre écart. « Lors de l’appel à la prière, il fallait arrêter tout ce que tu étais en train de faire, sinon tu pouvais te faire fouetter au cuir. Avant l’arrivée de l’EI, on nous tombait dessus si on portait la barbe, alors que là c’était l’inverse », poursuit-il. Les magasins qui vendent du tabac sont brûlés et les consommateurs fument en cachette. Les mariages et les fêtes se font sans musique, en toute discrétion et en petit comité. Ahmad, lui, abandonne ses études et passe la frontière turque, où il reste de nombreux mois avant de revenir à Raqqa en 2015. « La vie s’y était vraiment dégradée. Les écoles et les universités fermaient, les hôpitaux étaient réquisitionnés. L’eau, l’électricité ont commencé à manquer », dit-il. Le rond-point Paradis est rebaptisé en rond-point de l’enfer, « parce que c’est là qu’ils exécutaient ceux qu’ils appelaient les kouffar », raconte de son côté Laith, originaire du village de Massaadet. Raqqa, devenue la vitrine de l’EI, est aussi le lieu où sont préparés plusieurs attentats d’ampleur, comme les attentats de Paris en 2015. Suite aux attaques terroristes du 13 novembre, qui causent la mort de 130 personnes, la ville devient ainsi la cible d’une importante campagne des forces de la coalition en guerre contre le terrorisme. « Les avions n’arrêtaient pas de survoler le ciel. On vivait dans la peur », poursuit Ahmad qui fuit la ville, traverse le pays à pied durant quatre jours pour rejoindre Damas, et parvient à se réfugier au Liban, à travers des passeurs. Laith, lui, fait l’impossible pour se rendre à l’université d’Alep, dont le trajet prend parfois une journée. En 2016, il se résout lui aussi à se réfugier au Liban. « Ce n’était plus possible de vivre là-bas. On ne vivait que pour que l’armée du régime nous libère et que tout redevienne comme avant », raconte-t-il. Jusqu’à la libération de la ville par les forces kurdes soutenues par la coalition, en octobre 2017, Ahmad et Laith n’obtiendront que des nouvelles furtives de leurs familles respectives restées à Raqqa, qui craignent de s’étendre longuement sur la situation par peur de représailles des jihadistes.
*Les prénoms ont été changés.
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On se serait cru en bensaoudie dites donc ...... copie conforme à l'original, à la source.
13 h 44, le 27 mars 2019