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Liban - Baabda

Pour Aoun, la communauté internationale reporte indéfiniment le retour des réfugiés

Le président de la République prononçant hier son allocution à Sin el-Fil. Photo Dalati et Nohra

Le président de la République Michel Aoun est revenu à la charge hier concernant la nécessité du retour dans leur pays des réfugiés syriens, et ce lors de l’inauguration du 22e congrès régional des Lions Clubs du pourtour de la Méditerranée à l’hôtel Hilton-Habtoor à Sin el-Fil.

Dans son allocution, M. Aoun a affirmé que « le défi le plus difficile que les guerres de la région nous ont imposé est la crise des déplacés syriens ». « L’insistance de la communauté internationale à lier le retour des déplacés à une solution politique en Syrie signifie qu’elle le reporte indéfiniment, tout en ayant conscience de l’incapacité du Liban à supporter plus de charges, d’une part, et des piètres conditions des déplacés dans les camps, de l’autre », a-t-il déclaré en appelant les représentants des Lions Clubs « qui offrent leurs services à la plupart des pays du monde, à transmettre nos souffrances ainsi que celles des déplacés ». « Faites pression là où vous le pouvez pour inciter le monde à aider les déplacés à rentrer chez eux au plus tôt », a encore lancé Michel Aoun.

Cette position du chef de l’État n’est pas représentative de toutes les forces politiques. Le ministre Richard Kouyoumjian, représentant les Forces libanaises, a réitéré l’avis de son parti selon lequel il n’y aurait « aucun plan international d’implantation des déplacés syriens au Liban ». « Rien ne m’a semblé aller dans le sens d’une implantation lors d’aucune rencontre entre le Premier ministre Saad Hariri, et les représentants de l’ONU et de l’Union européenne, ou encore des associations concernées par le dossier », a affirmé le ministre, qui a participé à la conférence de Bruxelles III d’appui à l’avenir de la Syrie et de la région, et ce dans un entretien au Independent Arabia, nouveau site panarabe d’informations. Qui plus est, « c’est le régime syrien qui entrave le retour », a-t-il ajouté, précisant qu’ « il n’y aura pas d’argent d’investissement pour la reconstruction de la Syrie avant l’instauration d’une solution politique ».

Sensible à l’absence d’une entente nationale sur la gestion de la crise et la mise en œuvre du retour des réfugiés, Bkerké appelle à entamer une action concrète pour combler cette lacune.

De son côté, le comité de suivi de la rencontre consultative des députés maronites, réuni pour la seconde fois hier à Bkerké sous la présidence du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a annoncé être parvenu à une « conception commune » de la question du retour des réfugiés syriens dans leur pays. Réunis sous la présidence du patriarche, assisté de l’évêque Samir Mazloum, les députés Ibrahim Kanaan, Georges Adwan, Estéphan Doueihy, Farid el-Khazen, Michel Moawad et Élias Hankache ont partagé leurs points de vue respectifs sur les moyens de mieux gérer la crise des réfugiés. « Il a été décidé que chaque participant transmette à son groupe parlementaire le résultat de ces échanges en vue d’une rencontre élargie à Bkerké qui serait consacrée exclusivement à la question des réfugiés », selon le communiqué de la Rencontre dont a donné lecture le porte-parole de Bkerké, Walid Ghayad. Pour l’instant, c’est le directeur de la Sûreté générale (SG) qui a été officiellement chargé d’assurer l’encadrement des cas de retour identifiés d’ores et déjà comme étant sûrs. Une délégation de la SG du Liban-Sud a été reçue hier par la députée Bahia Hariri à Majdelyoun (Saïda).

En outre, l’ambassadeur d’Arabie saoudite Walid Boukhari a rendu visite hier au mufti du Mont-Liban, le cheikh Mohammad Ali Jouzou, à son domicile à Jiyeh, en présence des députés Mohammad Hajjar et Bilal Abdallah. L’occasion d’échanger sur les relations libano-saoudiennes (« Notre message est pour la sauvegarde de la souveraineté, la stabilité et l’essor du Liban », a affirmé le diplomate), en marge de la distribution d’aides aux réfugiés syriens dans cette zone à l’initiative de l’ambassade.

Le président de la République Michel Aoun est revenu à la charge hier concernant la nécessité du retour dans leur pays des réfugiés syriens, et ce lors de l’inauguration du 22e congrès régional des Lions Clubs du pourtour de la Méditerranée à l’hôtel Hilton-Habtoor à Sin el-Fil. Dans son allocution, M. Aoun a affirmé que « le défi le plus difficile que les guerres de la...

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