Le chef de l’Église maronite, le cardinal Béchara Raï, a constaté hier que « la foi dans le Liban patrie définitive se fissure en raison d’allégeances extranationales, partisanes ou communautaires qui prennent le pas sur l’allégeance au Liban ». Le patriarche Raï a également mis en cause « les conflits et prises de position intransigeantes qui se font au détriment de la patrie, des institutions et du bien public ; ainsi que le détournement de l’argent public par des moyens illégaux et sa dilapidation sans le moindre scrupule ou la moindre conscience du tort qu’on inflige ainsi à l’État et à la population ». Le chef de l’Église maronite a aussi classé dans la catégorie de ce qui ébranle la foi des Libanais dans leur pays « le vente de biens-fonds à des étrangers » et « la distribution trop généreuse de la nationalité libanaise ». Cette perte de confiance dans le caractère « définitif » du Liban se manifeste, surtout, au sein de la jeunesse, a-t-il encore constaté.
Les sombres propos du patriarche Raï forment l’essentiel des considérations nationales contenues dans son homélie dominicale.
Le chef de l’Église maronite a par ailleurs salué les principaux responsables de l’association Jeunesse antidrogue (JAD), et en particulier les mères qui s’y dépensent dans la lutte contre la toxicomanie des jeunes ; par la même occasion, il a rendu hommage à la Direction générale des douanes, pour la saisie de millions de pilules de captagon et d’autres drogues. Curieusement, à l’issue de la messe, le président de JAD, Joseph Hawat, s’est permis d’intervenir sur le sujet de la lutte contre la corruption, se demandant « pourquoi le contenu des centaines de camions transportant de la drogue saisis ne sont pas détruits en public ».
Sur un autre plan, Mgr Raï a vigoureusement dénoncé l’attentat qui a endeuillé la Nouvelle-Zélande.
Signalons pour finir qu’il a reçu hier une visite protocolaire de la nouvelle ministre de l’Énergie, Nada Boustani, accompagnée de son époux et de leur fille.
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