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Lifestyle - Quelqu’un m’a dit

Petit déjeuner au Grand Sérail pour les Véronais et Vénitiens

Camarena au Bustan.

Les bis et re-bis de Camarena

Vous n’étiez pas au Bustan vendredi 8 mars ? C’est bien dommage. Vous avez raté le grand ténor mexicain Javier Camarena, réputé pour sa « voix d’or », et pour « le record de bis en trois quarts de siècle », selon le service communication du Metropolitan Opera de New York. Les enfants de Samir et Laura Lahoud, ainsi que leurs amis, sont même venus de Londres pour ne pas manquer le récital. Dans la salle Émile Bustani, amateurs et mélomanes ont vécu une soirée unique sur les airs de Manuel Garcia, Rossini et Zingarelli.

Accompagné de son pianiste Angel Rodriguez, Camarena a chanté avec une force, une expressivité et une authenticité artistique exceptionnelles. Les applaudissements nourris et les bravos ont fusé dans la salle, où, d’un seul élan, le public totalement séduit s’est levé trois fois pour lui offrir une standing ovation, rendant hommage à la puissance de ses aigus et suraigus. Et bien qu’interdits, les téléphones portables ont été exhibés pour filmer.

Camarena était arrivé en direct de New York où il s’était produit avec un succès retentissant au Met. Dans le rôle de Tonio dans La Fille du régiment de Donizetti, il a aligné dix-huit contre-ut au lieu de neuf, en bissant « Ah mes amis ». « Une prouesse qui restera dans les annales », lit-on dans la presse américaine et internationale. Cet opéra a été diffusé dans plusieurs cinémas du monde, dont l’Empire Sodeco, à Beyrouth, le 2 mars. Allez, vous pouvez vous rattraper avec son CD Contrabandista, un album produit par Cecilia Bartoli sous l’étiquette Decca Classics-mentored by Bartoli.

Et ce n’est pas fini avec les surprises que réserve le festival. Le samedi 9 en matinée, ce sont 200 soldats du contingent italien qui ont été invités à la répétition de La Traviata.

What else ? Les fans de la célébrissime et extravagante pianiste Khatia Buniatishvili se demandent comment elle sera habillée ! Car, derrière son piano, la féline s’autorise toutes les attitudes et toutes les tenues. Ses robes décolletées défraient la chronique. Son look « émoustille le public du classique (…), bouscule, voire dérange, ce monde feutré », selon Renaud Villain du magazine Stupéfiant, ce qui lui vaut de nombreux surnoms : « la Betty Boop du piano » ou la « pop star du classique » !


Zimi savouré par les Italiens

Un 5/5 pour la pizza de Zimi a décrété Antonella Magaraggia, la présidente de la cour de Vérone. Rami Demerdjian peut être fier ! Ce jeune diplômé d’économie et de droit international de la Tuff University de Boston et de la Fletcher School, qui avait collaboré avec la Chase Manhattan Bank, s’est reconverti dans la restauration. Il dirige aujourd’hui son restaurant, le Zimi, ouvert récemment à Gemmayzé. Ce soir-là, conviés par Diran et Ghada Demerdjian, la juge et une dizaine d’amis italiens auxquels s’étaient joints un petit groupe de Libanais dont Viviane Debbas, Tammam et Lama Salam, Misbah et Mona Ahdab, s’étaient délectés d’une cuisine méditerranéenne pleine de saveurs et de générosité. En plus, leurs papilles ne savaient plus à quelle pâtisserie se vouer !

Cela dit, invités par Ghada Demerdjian pour une virée culturelle au Liban, il y avait outre la juge Antonella Magaraggia, l’architecte Mario Piana, proto de San Marco et ancien surintendant du patrimoine historique et artistique de Venise ; Annalisa Bristot, chargée de la surintendance du palais des Doges ; la vice-directrice des Archives de l’État de Venise Alessandra Schiavon et son mari le journaliste Giorgio Cechetti ; le professeur d’histoire de l’architecture à l’Université de Venise Massimo Bulgarelli ; le directeur de l’ensemble vocal Odhecaton Paolo Da Col, et d’autres encore venus de Belluno, Trieste et Vérone. Ghada leur avait concocté un programme sur mesure, avec, en prime, grâce à la carte sésame de l’ancien Premier ministre Tammam Salam, une visite du Grand Sérail et un petit déjeuner sur les lieux. Cerise sur le tiramisu : Saad Hariri, qui maîtrise l’italien, a profité de l’occasion, tout enchanté, pour faire la démonstration de son savoir.

Pendant cinq jours, nos touristes italiens ont exploré le pays, enchaînant les déplacements à pied entre les mosquées du centre-ville, les longues haltes muséales (Musée national, Mim, Sursock) et les sites archéologiques. Byblos et l’église Saint-Serge-et-Bakhos à Kaftoun, ornée de fresques des XIe, XIIe et XIIIes siècles. Tyr, ensuite déjeuner à Saïda chez Nadia Majzouk, avec la visite du musée du savon et de la madrassa Aïcha, magnifique palais construit au XVIIe siècle par un riche commerçant d’origine maghrébine, Ali Hammoud. Là, parcourue par une subtile émotion, la voix de Gian Luigi Ghiringhelli (qui s’était produit pour le Festival al-Bustan) s’élève dans un chant profane. Ghada Demerdjian en a jusqu’à aujourd’hui la chair de poule!

Mais pour Mario Piana, Baalbeck était définitivement « le » lieu à visiter. Embarqué dans un autre temps, époustouflé par la beauté des pierres et ses dimensions impressionnantes, il a fallu littéralement l’arracher à ce site, qu’il a photographié sous tous les angles. Le groupe est retourné dans son pays avec dans les yeux une joie qui abondait. De quoi vous rappeler que nous avons au Liban de véritables pépites pour le tourisme culturel !


HW à al-Oula

Hala Wardé fait de nouveau parler d’elle. Son agence HW Architecture, en équipe avec Jean Nouvel, a remporté le concours d’architecture international lancé par l’Arabie saoudite pour la construction d’un Resort à Madaïn Saleh (al-Oula). La monarchie wahhabite souhaite développer le tourisme dans cette région, où plus d’une centaine de tombeaux creusés à même la roche, des secteurs d’habitat et un sanctuaire ont été mis au jour par une mission archéologique franco-saoudienne. Inscrit sur la liste du patrimoine mondial, le site qui s’étend sur environ 500 hectares a été occupé il y a plus de 2 000 ans par les Nabatéens, une civilisation préislamique à l’origine des célèbres ruines de Pétra en Jordanie. Pour le valoriser, l’Arabie a noué un partenariat avec la France, qui a été signé voilà un an lors de la visite du prince Mohammad ben Salmane à Paris, rapporte le quotidien Le Monde. Le projet comprend également un musée sur la civilisation nabatéenne. Le chantier est estimé entre 50 et 100 milliards d’euros, dont une partie va être récupérée par l’État français. Le pouvoir saoudien vise par ailleurs 30 millions de visiteurs annuels d’ici à 2030.

Reste à savoir si des visas touristiques seront émis !

ditavonbliss@hotmail.com

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