Le Liban est au centre d’un véritable ballet diplomatique depuis quelques semaines, qui n’est que normal après la formation du gouvernement et la relance des institutions.
Notre décision concernant le Hezbollah « n’impactera pas l’engagement de Londres envers le Liban », a assuré Alistair Burt, ministre d’État britannique chargé des Relations avec le Moyen-Orient, arrivé la veille au Liban et qui a été reçu hier par le président du Conseil Saad Hariri et le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil.
La visite au Liban du responsable britannique intervient après la décision, adoptée la semaine dernière par le Parlement britannique, « de ne plus faire de distinction entre l’aile militaire du Hezbollah (qualifiée de terroriste) et son aile politique ».
Cette décision a été notamment saluée par l’Arabie saoudite et Israël, mais critiquée par l’Iran et le parti chiite, qui l’avait qualifiée vendredi dernier d’« insulte au peuple libanais ».
« La seule raison pour laquelle mon gouvernement a pris cette décision est qu’il est devenu impossible d’effectuer une distinction entre les branches militaire et politique du Hezbollah », a affirmé M. Burt à l’issue de sa réunion avec M. Bassil. « Je tiens toutefois à affirmer que cette décision n’impacte pas notre engagement envers le Liban et les Libanais, et je souhaite que le soutien que nous fournissons au Liban, à hauteur de 200 millions de dollars par an, se poursuive », a ajouté le responsable britannique. Il a par ailleurs exprimé l’espoir que « davantage d’entreprises anglaises accepteront d’investir au Liban » et que soit trouvé « un accord bilatéral pour les échanges commerciaux entre les deux pays ».
Alistair Burt a en outre souligné qu’il allait concentrer ses discussions lors de sa visite à Beyrouth sur le dossier des réfugiés syriens. « Notre position sur cette question est très claire : si nous voulons que les Syriens rentrent dans leur pays, il ne faut pas mettre de conditions préalables, à l’exception du caractère sûr et volontaire de ce retour. »
Le ministre allemand adjoint aux AE
Arrivé hier de son côté, le ministre adjoint allemand aux Affaires étrangères, Niels Annen, a été reçu par le chef de l’État et le Premier ministre. Le responsable allemand s’est félicité de « l’efficacité du partenariat » entre son pays et le Liban et a discuté de l’agenda économique du gouvernement, dans lequel il voit « une opportunité d’engager de manière plus importante les investisseurs allemands ».
Le ministre allemand a renouvelé le soutien de l’Allemagne au développement politique et économique du Liban et a évoqué avec ses interlocuteurs les réformes dans ce pays, la lutte contre la corruption et la participation allemande à l’unité navale au sein de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Le président Michel Aoun a reçu lui aussi au palais de Baabda le ministre adjoint allemand et a évoqué avec lui les réformes au Liban, la lutte contre la corruption et la participation allemande au sein de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).
« L’économie, la poursuite de la lutte contre la corruption et le dossier du retour des déplacés syriens font partie des priorités du gouvernement », a dit M. Aoun à M. Annen. « Les réformes ont commencé et le Liban s’engage à respecter ce qui a été décidé dans le cadre de la conférence de Paris », a ajouté le chef de l’État libanais.
commentaires (3)
C'est porteur de faire marcher la concurrence entre les soupirants. La fiancée est tellement belle. Par contre le british là je ne le sens pas trop. Personna non grata.
FRIK-A-FRAK
13 h 31, le 07 mars 2019