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L'économie canadienne ralentit, crainte de récession

La croissance de l'économie canadienne en 2018 a atteint 1,8% en rythme annuel, en baisse par rapport à celle de 3% en 2017, a indiqué Statistique Canada dans un communiqué. Photo d'archives AFP

L'économie canadienne a brusquement ralenti à la fin de 2018, avec une hausse du produit intérieur brut de 0,4% en rythme annuel au quatrième trimestre, suscitant des craintes d'une récession en année électorale.

Cette croissance annoncée par l'institut de la statistique a été deux fois moins importante que ce prévoyait la moyenne des économistes, après une augmentation de 2% au troisième trimestre.

Avec ce ralentissement, la croissance de l'économie canadienne en 2018 a atteint 1,8% en rythme annuel, en baisse par rapport à celle de 3% en 2017, a indiqué Statistique Canada dans un communiqué.

"Le mot 'R' (pour récession, ndlr) sera dans tous les esprits", a noté Avery Shenfeld, économiste de la banque CIBC après la publication de ces chiffres décevants.

Pour lui, la diminution de la croissance observée en décembre va vraisemblablement forcer la Banque centrale canadienne à renoncer à toute hausse des taux d'intérêt à court terme.

Sans "l'augmentation importante de l'emploi en janvier (+67.000), nous craindrions une récession tout court, mais pour le moment mieux vaut parler d'un moteur en panne", a-t-il dit.

Dans tous les cas, c'est une mauvaise nouvelle pour les libéraux de Justin Trudeau avant les législatives du mois d'octobre.

La popularité du Premier ministre est actuellement entachée par des accusations de son ex-ministre de la Justice selon lesquelles M. Trudeau et son entourage auraient fait pression pour l'abandon d'un procès au pénal contre le géant du BTP SNC-Lavalin, accusé de corruption en Libye.

Les libéraux tirent maintenant de l'arrière sur les conservateurs dans les intentions de vote, selon les plus récents sondages.

D'un trimestre à l'autre, l'économie canadienne a connu pour les trois mois d'octobre à décembre 2018 son rythme de progression "le plus lent" depuis le début de l'été 2016, a précisé Statistique Canada.

Ce ralentissement "est principalement attribuable (...) à une baisse des dépenses d'investissement", notamment des entreprises, a expliqué l'institut.

Pour un deuxième trimestre consécutif, la demande intérieure finale s'est contractée, avec notamment une baisse des dépenses des ménages et des exportations.

Les achats de cannabis, dont l'usage récréatif a été légalisé en octobre au Canada, ont totalisé 5,9 milliards de dollars canadiens (3,9 mds d'euros) au quatrième trimestre, marché noir compris, soit 0,5% des dépenses totales des ménages.

"La nouvelle baisse de la demande intérieure suscite d'importantes interrogations sur l'effet restrictif des hausses passées des taux d'intérêt directeurs", a noté de son côté Benoit Durocher, économiste de la banque Desjardins à Montréal.

"Cela dit, les difficultés temporaires du secteur de l'énergie ont aussi aggravé la situation", a-t-il précisé.

L'économie canadienne a brusquement ralenti à la fin de 2018, avec une hausse du produit intérieur brut de 0,4% en rythme annuel au quatrième trimestre, suscitant des craintes d'une récession en année électorale.Cette croissance annoncée par l'institut de la statistique a été deux fois moins importante que ce prévoyait la moyenne des économistes, après une augmentation de 2% au...