Un nouveau groupe de réfugiés syriens rapatrié

Des dizaines de familles de réfugiés syriens sont rentrées chez elles hier, dans le cadre des opérations de rapatriement organisées par la Sûreté générale, en coopération avec les autorités syriennes.

Les réfugiés « qui ont exprimé le souhait de rentrer chez eux » se sont rassemblés au niveau du passage frontalier de Abboudiyé, au Liban-Nord, afin de passer en Syrie, en vertu d’un plan établi par la Sûreté générale libanaise, en présence de représentants du HCR. Selon un communiqué publié en fin de journée par la Sûreté générale, ce sont au total 1 073 réfugiés qui sont rentrés chez eux à travers les passages frontaliers de Masnaa, Qaa et Abboudiyé.

Des bus affrétés par l’État syrien sont entrés en territoire libanais via le passage de Abboudiyé afin de transférer femmes, enfants et hommes, jeunes et moins jeunes, après des vérifications menées par la SG, en vertu de listes nominatives soumises par les autorités libanaises au régime syrien qui approuve les noms.

À Nabatiyé, au Liban-Sud, environ 50 réfugiés syriens ont été transférés à bord de quatre bus qui se sont dirigés vers 11h vers le poste frontalier de Masnaa, sous l’escorte des forces de l’ordre. Des dizaines d’autres réfugiés sont en outre rentrés chez eux via le passage frontalier de Qaa. Une première due aux intempéries qui ont empêché le convoi d’emprunter le passage de Zamarani.

Dans les points de rassemblement, des déléguées du HCR et des ONG qui œuvrent avec cette agence de l’ONU ont entrepris d’interroger les réfugiés, notamment les femmes, sur les raisons pour lesquelles ils ont désiré rentrer chez eux et sur le point de savoir si des pressions ont été exercées sur eux. Tous ont répondu par la négative, selon l’ANI, et la plupart ont justifié leur décision par le fait qu’ils n’arrivent plus à payer leurs loyers, surtout depuis que l’ONU a cessé de leur distribuer des denrées alimentaires. Les déléguées du HCR et des ONG ont consigné tous les détails en rapport avec l’identité du groupe qui partait du Liban, leurs lieux de résidence, le nombre d’enfants.

Il s’agit de la seconde opération de « retour volontaire » organisée depuis début 2019. Plusieurs milliers de réfugiés syriens sont déjà rentrés chez eux dans le cadre de ces opérations qui se poursuivent, malgré des interrogations sur la sécurité de ces derniers, dans leur pays natal.