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Venezuela : la Colombie nie toute relation avec le "dictateur" Maduro

La vice-présidente colombienne, Marta Lucia Ramirez, saluant des militaires américains à l'arrivée d'un cargo américain contenant de l'aide humanitaire à destination du Venezuela, à Cucuta, en Colombie, le 22 février 2019. AFP / RHONA WISE

La vice-présidente de Colombie, Marta Lucia Ramirez, a réagi à l'annonce samedi par le Venezuela de la rupture des relations diplomatiques bilatérales, en répondant qu'il ne pouvait rompre des relations inexistantes ,et a à nouveau qualifié le président Nicolas Maduro de "dictateur".

Mme Ramirez a affirmé sur Twitter que "Maduro ne peut rompre des relations diplomatiques que la Colombie n'a pas avec lui", ajoutant que le dirigeant chaviste "n'est qu'un dictateur qui occupe de force Miraflores", le palais présidentiel à Caracas. "Notre gouvernement n'a pas nommé d'ambassadeur là-bas, ni ne reconnaît l'ambassadeur de Maduro, étant donné que son mandat (présidentiel) s'est achevé le 9 janvier", a-t-elle précisé.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Carlos Holmes Trujillo, a qualifié Maduro d'"usurpateur" et réaffirmé que le gouvernement colombien reconnaît "le président Juan Guaido qu'il remercie pour son invitation aux fonctionnaires diplomatiques et consulaires à rester sur le territoire vénézuélien".

Nicolas Maduro avait annoncé un peu plus tôt la rupture des liens diplomatiques avec la Colombie, en dénonçant l'appui que le président Ivan Duque apporte à son opposant Juan Guaido pour faire entrer de l'aide humanitaire au Venezuela.

"J'ai décidé de rompre les relations politiques et diplomatiques avec le gouvernement fasciste de Colombie dont les ambassadeur et consuls ont 24 heures pour quitter le Venezuela", a-t-il déclaré lors d'un rassemblement de ses partisans à Caracas. M. Holmes Trujillo a précisé qu'il organiserait le retour des diplomates colombiens "afin de préserver" leur vie et leur intégrité. "La Colombie rend responsable l'usurpateur Maduro de toute agression ou négation des droits qu'ont les fonctionnaires colombiens au Venezuela", a-t-il ajouté.

Pour Nicolas Maduro, dont la réélection est jugée frauduleuse par ses adversaires et qui a entamé son nouveau mandat le 10 janvier, "la patience est à bout, nous ne pouvons continuer de supporter que le territoire de Colombie se prête à une agression contre le Venezuela". "Sortez d'ici, dehors les oligarques" a-t-il lancé, ajoutant: "Ivan Duque, tu es le diable, jamais un gouvernement de Colombie n'était tombé aussi bas".

Bogota et Caracas n'ont quasiment plus de relations depuis la mi-2017 et la Colombie a reçu plus d'un million des 2,7 millions de Vénézuéliens qui, selon l'ONU, ont fui leur pays en crise.

Des violences ont éclaté à la frontière entre les deux pays samedi, notamment quand quatre camions ont tenté de forcer le passage, soutenus par la foule exigeant le libre passage de l'aide humanitaire envoyée principalement des Etats-Unis pour pallier les pénuries dans l'ancienne puissance pétrolière en crise.

Nicolas Maduro ne veut pas de cette aide, des vivres et des médicaments notamment, qui cache selon lui une tentative d'intervention militaire américaine pour l'évincer du pouvoir.

La vice-présidente de Colombie, Marta Lucia Ramirez, a réagi à l'annonce samedi par le Venezuela de la rupture des relations diplomatiques bilatérales, en répondant qu'il ne pouvait rompre des relations inexistantes ,et a à nouveau qualifié le président Nicolas Maduro de "dictateur".
Mme Ramirez a affirmé sur Twitter que "Maduro ne peut rompre des relations diplomatiques que la Colombie...