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Économie - Finance

Les banques plafonnent les intérêts sur les dépôts

La mesure vise à limiter l’inflation des taux et ne s’applique pas aux dépôts à terme déjà souscrits.

La rue des Banques à Beyrouth. Jamal Saidi/Reuters

Les banques libanaises ont décidé en début de semaine de plafonner les rémunérations des dépôts effectués en livres libanaises et en dollars, à respectivement 12 % et 8 %, ont indiqué plusieurs sources bancaires à L’Orient-Le Jour. « Il s’agit d’un gentlemen’s agreement, un accord informel qui reste en vigueur jusqu’à nouvel ordre. En pratique, les banques sont libres de le respecter ou non, mais le fait qu’il y ait eu consensus signifie que la mesure sera appliquée par tous les établissements », a expliqué l’une d’elles, rebondissant sur une information relayée hier sur le site du Daily Star.

L’accord a été entériné dans le sillage d’une réunion de l’Association des banques du Liban (ABL) en début de semaine consacrée au sujet. « Le principe est que les nouveaux dépôts contractés à partir de maintenant ne pourront plus être rémunérés à des taux supérieurs aux plafonds sur lesquels les banques se sont entendues. La fixation du taux pratiqué par rapport à la durée d’un dépôt donné pourra en revanche être négociée dans cette limite entre la banque et le déposant », poursuit la source précitée. Un autre banquier évoque « un consensus sur 8 % sur les dépôts en dollars arrivant à terme au bout d’un an », avec une marge de manœuvre en fonction des durées. La mesure n’aura en revanche aucun impact sur les dépôts à terme déjà souscrits qui continueront à être rémunérés aux taux convenus au moment où ils ont été effectués.


(Lire aussi : Situation financière au Liban : quelques clés pour comprendre la fébrilité actuelle)


BRR en hausse
Selon l’ensemble des banquiers interrogés, l’objectif de l’accord est de freiner l’inflation des taux d’intérêt qui a démarré fin 2017 avec la démission avortée du Premier ministre Saad Hariri en novembre 2017. Un phénomène qui s’est poursuivi depuis suite à la conjonction de plusieurs facteurs, dont la hausse des taux américains (relevés neuf fois depuis 2015) et les incertitudes sur la stabilité institutionnelle et financière du pays, suite au blocage du processus de formation du gouvernement entre mai 2018 et janvier dernier. « Cette décision n’est pas la première du genre : il y a un mois et demi environ, les banques s’étaient entendues pour limiter les taux sur les dépôts en dollars à 8 % en laissant une marge de 1 % négociable pour certains cas particuliers devant être approuvés par la direction de l’établissement », raconte un des banquiers.

« La combinaison de ces facteurs a poussé les banques à relever les rémunérations sur les dépôts en dollars ainsi que ceux en livres, afin de garder le différentiel entre les deux monnaies pour maintenir la demande sur la monnaie nationale », expose un autre. De fait, le taux de référence indicatif (Beirut Reference Rate, BRR) sur le dollar est passé de 6,82 % en novembre 2017 à 8,93 % ce mois-ci, tandis que celui sur la livre est passé de 8,70 % à pas moins de 11,94 % sur la même période. « Dans ce contexte, certaines banques ont été jusqu’à proposer ces derniers mois des taux allant jusqu’à 11 % sur le dollar et plus de 15 % sur la livre, sur des dépôts à moyen et long terme notamment », poursuit le banquier. Il ajoute que même plafonnés à 12 % et 8 %, les taux d’intérêt libanais resteront « compétitifs » par rapport à ceux du Golfe (où le risque pays est toutefois moins élevé, pour les agences de notations financières).

Contactée par L’Orient-Le Jour, l’ABL n’a pas réagi. Les membres de l’association se sont par ailleurs réunis hier avec le Premier ministre Saad Hariri, pour évoquer la situation du secteur, qui est « sous contrôle » selon eux, et évoquer leur optimisme face aux perspectives de développement liées à la formation du nouvel exécutif.


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Les banques libanaises ont décidé en début de semaine de plafonner les rémunérations des dépôts effectués en livres libanaises et en dollars, à respectivement 12 % et 8 %, ont indiqué plusieurs sources bancaires à L’Orient-Le Jour. « Il s’agit d’un gentlemen’s agreement, un accord informel qui reste en vigueur jusqu’à nouvel ordre. En pratique, les banques...

commentaires (4)

Se mettre d'accord sur des prix de produits ou de services est passible dans le monde entier de prison ferme et d'une ammende enorme CE GOUVERNEMENT FORT ET LA JUSTICE DOIVENT SI ILS VEULENT RESTER DIGNE DE CE NOM D'INTERDIRE CE GENRE DE MAFIA CAR CE QU'ON CACHE C'EST QUE SI ON DONNE DU 8% C'EST A DIRE ON NE PEUT PAS PRETER A MOINS QUE 10% OU 12% et c'est la la vraie raison de ce message tous corrompus jusqu'a la moele INDEPENDAMENT QUAND UNE BANQUE DONNE DU 8 % C'EST QU'ELLE EST EN FAILLITTE QU'ON LE DISE OU PAS ET SURVIE ENCORE QUELQUE TEMPS A CAUSE DE CES INTERETS INDECENT SACHANT QU'UNE PERSONNE QUI SE PRETENT A 10 OU 12% N'AURA JAMAIS LES MOYENS DE REMBOURSER A TITRE D'EXAMPLE LES TAUX INTERNATIONAUX SUR LES DEPOTS SUR LE DOLLAR AVOISINNENT LE 1.5% ET LES PRETS IMMOBILIERS AVEC HYPOTHEQUE ENVIRON 3% aussi quand on dit que les depots ont augmente en 2018 de 6 milliards cad de 10% ce n'est qu'une augmentation de l'interet et pas de nouveaux depots certains personnes gardant une confiance dans les banques libanaises au taux de 8% et sont principalement attirres par un gain irresponsable que le gouvernement laisse faire quand a la livre libanaise rappelez vous ce qui est arrive pour savoir ce qui arrivera peut etre plus tot qu'on le pense

LA VERITE

15 h 34, le 22 février 2019

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Commentaires (4)

  • Se mettre d'accord sur des prix de produits ou de services est passible dans le monde entier de prison ferme et d'une ammende enorme CE GOUVERNEMENT FORT ET LA JUSTICE DOIVENT SI ILS VEULENT RESTER DIGNE DE CE NOM D'INTERDIRE CE GENRE DE MAFIA CAR CE QU'ON CACHE C'EST QUE SI ON DONNE DU 8% C'EST A DIRE ON NE PEUT PAS PRETER A MOINS QUE 10% OU 12% et c'est la la vraie raison de ce message tous corrompus jusqu'a la moele INDEPENDAMENT QUAND UNE BANQUE DONNE DU 8 % C'EST QU'ELLE EST EN FAILLITTE QU'ON LE DISE OU PAS ET SURVIE ENCORE QUELQUE TEMPS A CAUSE DE CES INTERETS INDECENT SACHANT QU'UNE PERSONNE QUI SE PRETENT A 10 OU 12% N'AURA JAMAIS LES MOYENS DE REMBOURSER A TITRE D'EXAMPLE LES TAUX INTERNATIONAUX SUR LES DEPOTS SUR LE DOLLAR AVOISINNENT LE 1.5% ET LES PRETS IMMOBILIERS AVEC HYPOTHEQUE ENVIRON 3% aussi quand on dit que les depots ont augmente en 2018 de 6 milliards cad de 10% ce n'est qu'une augmentation de l'interet et pas de nouveaux depots certains personnes gardant une confiance dans les banques libanaises au taux de 8% et sont principalement attirres par un gain irresponsable que le gouvernement laisse faire quand a la livre libanaise rappelez vous ce qui est arrive pour savoir ce qui arrivera peut etre plus tot qu'on le pense

    LA VERITE

    15 h 34, le 22 février 2019

  • AVEC DE TELS INTERETS LA MACHINE ECONOMIQUE VA SE ROUILLER...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 35, le 21 février 2019

  • La rentabilité d'un placement fiduciaire est largement plus important que celui d'un loyer immobilier . Pourquoi acheter un bien immobilier ?

    FRIK-A-FRAK

    09 h 36, le 21 février 2019

  • De la collusion officielle! Trop drôle, dans n'importe quel pays normal, hop tout ce monde en prison. Et sur les prêts? Ils vont baisser les taux? Heureusement pour l'épargnant lambda, comme dans toute bonne entente sur les prix, des banques vont tricher.

    M.E

    05 h 47, le 21 février 2019

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