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À La Une - reportage

Incendie à Paris : "les gens criaient: sauvez-moi!", racontent les riverains

Face à la violence des flammes, certains habitants de cet immeuble de huit étages des années 70 se sont réfugiés sur le toit.

Des pompiers près de l'immeuble qui a pris feu, dans le 16e arrondissement de Paris, dans la nuit de lundi à mardi. AFP / Geoffroy VAN DER HASSELT

"De chez moi, je voyais les gens crier : +sauvez-moi!+". Sous le choc d'une nuit "infernale", cette habitante du résidentiel 16e arrondissement de Paris revit les cris des personnes prises au piège de l'incendie d'un immeuble qui a fait mardi au moins dix morts.

La jeune femme qui se dit "un peu choquée" ne veut pas donner son nom, ni être filmée. Elle tremble, son visage est atterré après ce drame qui s'est déclenché vers 1h00 (minuit GMT) dans son immeuble d'un quartier huppé de l'ouest de la capitale.
"J'habite l'immeuble d'à côté et j'ai vu la deuxième cage d'escalier en feu, j'ai senti l'odeur..." raconte-t-elle. "Je voyais les pompiers qui montaient, qui descendaient et l'enfer de ce feu qui ne se calmait pas, jamais. Ils éteignaient, ça se rallumait", soupire-t-elle. Elle a vu des habitants de l'immeuble en feu se pencher à la fenêtre, suppliant: "Sauvez-moi! aidez-moi!":

Face à la violence des flammes, certains habitants de cet immeuble de huit étages des années 70 se sont réfugiés sur le toit. Stéphanie, une autre habitante, résume: "J'ai vu des gens qui avaient la mort devant eux (...). J'ai entendu des cris horribles".



Immeuble sur cour
Une habitante, présentant des "antécédents psychiatriques", selon le procureur de la République de Paris Rémy Heitz, a été placée en garde à vue.
"Au début on a cru à une dispute, on entendait une femme crier très fort. C'était vers 01h00 (minuit GMT). Elle criait, elle criait. Là, on est sortis et l'immeuble était déjà très en feu", explique Nicolas, qui, lui non plus, ne souhaite pas donner son nom de famille.

La femme interpellée, âgée d'une quarantaine d'années, a été "arrêtée en état d'alcoolémie alors qu'elle tentait de mettre le feu à une voiture", a indiqué à l'AFP une source policière. En conflit récurrent avec son voisin pompier, elle s'était disputée avec lui dans la soirée et la police s'était déplacée pour un trouble de voisinage, a indiqué une autre source policière. "Elle a dû mettre le feu chez moi pour se venger", a déclaré le pompier dans une interview au Parisien. "Quand je l'ai croisée, elle m'a souhaité +bon courage+ en me disant que j'étais pompier, et que j'aimais bien les flammes".
Une enquête a été ouverte pour "destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort" et confiée à la police judiciaire.

Les pompiers ont eu du mal à accéder au foyer, qui s'est déclenché dans un immeuble situé sur une cour intérieure et donc difficilement accessible depuis la rue. "On n'a pas pu utiliser les échelles des engins, donc tout s'est fait au moyen d'échelles à main", raconte le capitaine Valérian Fuet, un porte-parole de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Il a fallu plus de cinq heures aux pompiers pour maîtriser le feu.

"Ils avaient les camions, les grandes échelles mais ils pouvaient rien faire. Après ils ont mis des rallonges, des rallonges, des tuyaux, des tuyaux... que des petits moyens", raconte Nicolas. "On a apporté de l'eau aux pompiers, des packs d'eau. On les voyait se relayer... ils sortaient de là, ils étaient KO", souffle-t-il. "On voit ça, on sent l'odeur (...) On se dit que c'est l'immeuble d'à côté et ça peut vous arriver à vous", souffle la jeune voisine qui tient à rester anonyme.

Il a fallu plus de cinq heures aux pompiers pour maîtriser le feu qui a également fait 33 blessés dont huit pompiers. Plus d'une cinquantaine de personnes ont dû être évacuées en urgence, à l'aide de grandes échelles notamment.

"De chez moi, je voyais les gens crier : +sauvez-moi!+". Sous le choc d'une nuit "infernale", cette habitante du résidentiel 16e arrondissement de Paris revit les cris des personnes prises au piège de l'incendie d'un immeuble qui a fait mardi au moins dix morts.
La jeune femme qui se dit "un peu choquée" ne veut pas donner son nom, ni être filmée. Elle tremble, son visage est...

commentaires (1)

L,HORREUR DE QUELLE ORIGINE EST-ELLE... GILETS JAUNES OU TERRORISTES TARES ?

LA LIBRE EXPRESSION

16 h 58, le 05 février 2019

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Commentaires (1)

  • L,HORREUR DE QUELLE ORIGINE EST-ELLE... GILETS JAUNES OU TERRORISTES TARES ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 58, le 05 février 2019

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