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À La Une - Securité

Indignation en Irak après l'assassinat d'un écrivain en pleine rue

Alaa Machzoub a été tué en pleine rue, devant son domicile, à Kerbala.

Vue aérienne de Kerbala, en Irak. REUTERS/Abdullah Dhiaa Al-Deen

L'assassinat d'un écrivain en pleine rue dans la ville sainte chiite de Kerbala samedi soir a suscité l'émoi et l'indignation du milieu culturel irakien.

Signe de la sensibilité du sujet, la police de Kerbala a aussitôt chargé une équipe de haut vol d'enquêter et promis de retrouver les auteurs des multiples coups de feu mortels tirés sur Alaa Machzoub devant son domicile.

"On assassine la parole libre, belle et honnête", a affirmé à l'AFP Ali Lefta Saïd, lui-même écrivain, qui a participé à un sit-in avec d'autres intellectuels et artistes de Kerbala, à une centaine de kilomètres au sud de la capitale Bagdad.

"Il faut être bien lâche pour tirer avec une arme sur quelqu'un qui n'a que des mots et des rêves", a écrit sur sa page Facebook Ahmed Saadawi, dont le roman "Frankenstein à Bagdad" a connu le succès bien au-delà des frontières irakiennes. "Honte aux meurtriers et honte aux autorités si elles ne les trouvent pas et ne les jugent pas rapidement", a-t-il ajouté.

Les hommages rendus à ce romancier prolifique, grand amoureux de sa ville dont il décrivait avec soin les quartiers historiques dans ses écrits, comme les messages d'indignation, se multiplient, jusqu'au sein du Parlement où la commission en charge de la Culture a dit suivre l'enquête.

En revanche, tous se refusent à pointer du doigt de potentiels coupables, se contentant d'évoquer "des parties non identifiables" dans un pays ravagé par les violences depuis des décennies et où se sont multipliés les groupes armés aux diverses allégeances.

A la fin de l'été dernier, la mort de quatre femmes irakiennes en vue --notamment la mannequin et influenceuse Tara Farès--, dont deux assassinées sous l'oeil des caméras, avait fait naître un sentiment d'angoisse dans le pays.

Jusqu'ici, aucune annonce officielle n'a eu lieu quant aux résultats des enquêtes et aucune condamnation n'a été prononcée. 


L'assassinat d'un écrivain en pleine rue dans la ville sainte chiite de Kerbala samedi soir a suscité l'émoi et l'indignation du milieu culturel irakien. Signe de la sensibilité du sujet, la police de Kerbala a aussitôt chargé une équipe de haut vol d'enquêter et promis de retrouver les auteurs des multiples coups de feu mortels tirés sur Alaa Machzoub devant son domicile. "On...

commentaires (4)

Quel gâchis, quelle tristesse devant ce spectacle de haine pour assassiner en plein jour et devant sa porte cet illustre écrivain Allaa MACHJOUB- Est-ce un crime de vouloir faire partager au plus grand nombre la beauté et la quiétude de sa ville natale- Espérant de tout coeur qu'un jour très prochain ses lâches assassins seront arrêtés et chatiés mais permettez moi d'en douter- mais Dieu reconnaitra les siens- Attendant

Halimi Armand

22 h 24, le 03 février 2019

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Commentaires (4)

  • Quel gâchis, quelle tristesse devant ce spectacle de haine pour assassiner en plein jour et devant sa porte cet illustre écrivain Allaa MACHJOUB- Est-ce un crime de vouloir faire partager au plus grand nombre la beauté et la quiétude de sa ville natale- Espérant de tout coeur qu'un jour très prochain ses lâches assassins seront arrêtés et chatiés mais permettez moi d'en douter- mais Dieu reconnaitra les siens- Attendant

    Halimi Armand

    22 h 24, le 03 février 2019

  • Je ne veux pas polémiquer et c'est en toute amitié que j'aimerais rappeler qu'en Turquie également qu'on tue et liquide les paroles libres hélas....sauf que dans ce pays ceux qui sont menacés souvent ils prennent le temps de fuir et s'exiler ...(sont par milliers, journalistes et écrivains dont le plus connu est le seul turc prix Nobel de la Paix Orhan Pamuk) En orient on doit s'adapter au respect de la liberté et de la parole contradictoire. Le chemin est encore long mais il faut le poursuivre.

    Sarkis Serge Tateossian

    20 h 20, le 03 février 2019

  • Merci qui ? Merci les Etats-Unis. Nous payerons encore cent ans le chaos qu'ils ont engendré, la mort qu'ils ont semée...

    Jean abou Fayez

    19 h 45, le 03 février 2019

  • EN TURQUIE LES HOMMES DE LETTRES ET LES OPPOSANTS ON LES BOUCLE EN PRISON OU ON LES LIQUIDE COMME IL EN FUT DANS PLUSIEURS PAYS D,EUROPE. EN IRAQ ET DANS LES PAYS ARABES ET EN IRAN ON LES LIQUIDE TOUT COURT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 28, le 03 février 2019

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