Le prix spécial du jury du « Prix Jacques Hamel » a été décerné à la théologienne musulmane Nayla Tabbara, pour son livre L’islam pensé par une femme, écrit avec la journaliste Marie Malzac et paru récemment aux éditions Bayard. Nayla Tabbara est cofondatrice de la fondation interreligieuse Adyan. L’islam pensé par une femme est l’ouvrage d’une théologienne dont la jeunesse au Liban a été façonnée par le vivre-ensemble, et dont l’action en faveur du dialogue s’opère à deux niveaux : celui du discours religieux et de la promotion d’une théologie de la diversité, et celui du discours politique, où il se met au service d’une citoyenneté inclusive de la diversité.
Le père Jacques Hamel a été assassiné le 26 juillet 2016 devant l’autel où il célébrait l’Eucharistie, dans l’église Saint-Étienne-du-Rouvray, en Normandie, par deux hommes se réclamant de Daech. Son procès en béatification s’est ouvert en 2017, mais sans attendre son verdict, le pape François a déjà parlé du P. Hamel comme d’un martyr de la foi.
Le jury du Prix Jacques Hamel est présidé par Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, et composé de Roseline Hamel, sœur du père Jacques Hamel, Christian Makarian, directeur de la rédaction de L’Express, Philippine de Saint-Pierre, directrice de KTO, Jean-Marie Montel, président de la Fédération des médias catholiques, qui a créé le prix. Il sera remis à Lourdes, à l’occasion des Journées internationales Saint-François de Sales, qui réunissent deux cents journalistes et professionnels de la communication, le 1er février.
Par ailleurs, Nayla Tabbara, directrice de l’institut de la citoyenneté et de la gestion de la diversité à la fondation Adyan, a reçu à Beyrouth le prix Renaissance française, du nom d’une institution dont la délégation libanaise est présidée par l’historien Ibrahim Tabet. Son objectif est de participer au rayonnement de la langue française et des valeurs de la francophonie dans le monde. L’association a notamment organisé une table ronde au Salon du livre francophone de Beyrouth 2018 sur le thème : « La francophonie, l’anglais et le défi du numérique ».