Le Hezbollah a commenté hier, par la bouche de plusieurs de ses cadres, le sommet économique arabe qui s’est tenu dimanche à Beyrouth à l’initiative de la Ligue arabe.
Le cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil politique du parti chiite, a violemment critiqué le sommet. « Le Liban ne devrait pas parier sur les sommets et conférences arabes », a-t-il lancé lors d’une cérémonie au Liban-Sud. Et d’ajouter : « Le Liban ne s’est jamais attendu à atteindre des objectifs nationaux ou des intérêts stratégiques à la faveur de sommets arabes. (...) Si ceux-là étaient importants, ils auraient libéré la Palestine. »
« Le Liban devrait normaliser ses rapports officiels avec la Syrie afin de résoudre le problème des réfugiés syriens, et prendre part à la reconstruction », a-t-il encore dit, estimant que « c’est ainsi que l’économie nationale pourra être sauvée, et la stabilité sociale, politique et sécuritaire préservée ».
De son côté, Nawar Sahili, ancien député de Baalbeck-Hermel et chargé du dossier des réfugiés syriens au sein du Hezbollah, s’est félicité du point du communiqué final sur la question des réfugiés. « Il s’agit de la toute première reconnaissance par la Ligue arabe des pressions que subit le Liban à cause des réfugiés », a-t-il déclaré à l’agence locale al-Markaziya.
Et l’ancien député de rappeler que la crise des réfugiés a laissé des répercussions sur l’infrastructure et a causé une augmentation du taux de chômage dans les rangs des jeunes Libanais. « Cette reconnaissance arabe unifiée de l’ampleur de la crise est à même de paver la voie aux solutions », a encore dit M. Sahili.
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