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Troublant parallèle

L’année 2019 s’amorce décidément sous le signe de la persistance d’un phénomène de destruction initié à la fin de l’an dernier. Tentative de destruction systématique en France ; déconstruction institutionnelle et politique à la limite du démentiel au Liban… Sans compter la poursuite assidue dans plusieurs pays de la région du suicide collectif – autre forme d’autodestruction – sur lequel a débouché ce que l’on a hâtivement appelé le « printemps arabe ».

Ce à quoi nous assistons depuis plusieurs samedis dans les rues de Paris de la part de certains qui se réclament effrontément des « gilets jaunes » n’est rien d’autre qu’une vaste opération de destruction – orchestrée ou non, le résultat est le même. Tentatives de sape d’une société, de destruction d’institutions, de sabotage de valeurs… Le spectacle du boxeur qui s’acharne sur des policiers en les obligeant sous les coups de ses poings à reculer, impuissants, devant des manifestants déchaînés n’est rien d’autre qu’une tentative délibérée de saper à la base le moral d’une institution (la gendarmerie) dont la fonction est d’être la garante d’un certain « ordre », non pas dans le sens répressif du terme, mais dans le sens de la sauvegarde de la paix civile.

Le spectacle, toujours à Paris, de prétendus « citoyens défavorisés » qui rouent de coups sauvagement et avec hargne des journalistes – sans doute socialement aussi défavorisés qu’eux – n’est, de même, qu’une tentative tout aussi anarchiste de miner un autre pilier de toute société civilisée : la presse et les médias libres. Comment expliquer autrement les agressions qui se multiplient contre plusieurs journalistes et médias sur les bords de Seine et dans plus d’une région périphérique de France ?

Les pillages, les actes de vandalisme et les incendies criminels visant les commerces et les véhicules de tous genres ne sont rien d’autre, également, qu’une tentative de détruire une économie et de déstabiliser une société. Les appels à la prise d’assaut d’institutions constitutionnelles, dont l’Élysée, les agressions répétées contre des administrations publiques ou les menaces personnelles contre des élus de la République reflètent en outre une volonté d’ébranler les fondements de l’État. Autant d’actes subversifs qui sont sans aucun rapport avec les revendications sociales de citoyens qui cherchaient au départ à faire entendre légitimement leurs voix.

Débordements inévitables dans de pareils mouvements de masse, ou œuvre de forces occultes aux sombres et abjects desseins ? L’orchestration, le ciblage, l’étendue et la persistance dans le temps de ces différents actes d’agression ne peuvent que laisser songeur, au risque d’être étiqueté comme partisan de la théorie du complot. Les Libanais à cet égard ne peuvent s’empêcher de faire revivre dans leur mémoire les opérations similaires de sape qu’a connues le Liban à la veille et au tout début des événements de 1975. Le contexte et les visées ne sont, à l’évidence, nullement comparables. Mais il ne serait peut-être pas superflu de tirer malgré tout la sonnette d’alarme.

***

Toute proportion étant gardée, le pays du Cèdre est lui aussi le théâtre en ce début d’année d’une vaste opération de déconstruction (politique) par d’autres moyens, certes, et dans une tout autre optique.

Le bocage systématique de la formation du gouvernement sous des prétextes fallacieux, la volonté à peine voilée d’imposer ses desiderata dans la mise sur pied de l’équipe ministérielle en gestation, la création de « chevaux de Troie » hargneux au sein des communautés « rivales » (principalement sunnite et druze), les campagnes médiatiques acerbes lancées dans une perspective déstabilisatrice, ainsi que l’attitude obstructionniste systématique adoptée à la moindre occasion cachent mal des objectifs inavouables liés très vraisemblablement – et c’est là que le bât blesse – à d’obscures considérations régionales. Comment expliquer autrement, à titre d’exemple, l’attitude totalement incohérente, à la limite du risible, du mouvement Amal concernant le prochain sommet économique arabe appelé à se tenir en fin de semaine à Beyrouth : d’un côté, la formation chiite a menacé de tous les maux si le Liban accueillait les représentants du pouvoir libyen, sous prétexte que la Libye est responsable de la disparition de l’imam Moussa Sadr ; mais dans le même temps, Amal insiste pour obtenir la présence de celui qui est accusé des assassinats de deux présidents de la République, d’un Premier ministre, de plusieurs autres personnalités de premier plan, ainsi que de l’attentat contre les deux mosquées à Tripoli, sans compter la politique d’oppression exercée à l’égard des Libanais avant 2005 !

Ces opérations de déconstruction, tentées en France et bel et bien exécutées au Liban, se distinguent par une différence fondamentale : la présence à Paris d’un gouvernement qui réagit et prend les mesures qui s’imposent pour faire face à la crise ; et l’existence à Beyrouth d’un pouvoir manifestement impuissant parce que pris en otage par une faction pour qui l’intérêt national est clairement marginal devant les ambitions expansionnistes insatiables de ses parrains régionaux.

L’année 2019 s’amorce décidément sous le signe de la persistance d’un phénomène de destruction initié à la fin de l’an dernier. Tentative de destruction systématique en France ; déconstruction institutionnelle et politique à la limite du démentiel au Liban… Sans compter la poursuite assidue dans plusieurs pays de la région du suicide collectif – autre forme...

commentaires (5)

La situation en France et au Liban est completement differente que cela soit en 1975 ou maintenant En france il y a un ras le bol de taxes et une certaine France qui ne supporte plus les immigres Au Liban en 1975 il y avait des etrangers cad des Palestiniens qui etaient plus fort que l'armee Libanaise et qui voulait prendre carrement le pouvoir avec certains allies contre les Chretiens Aujourdh'ui il y a l'Iran qui a travers HB veut prendre le pouvoir au Liban pour pouvoir avoir une base pour attaquer Israel sans que l'Iran ne soit touche lui meme QUELQUE SOIT LES INTERVENTIONS ETRANGERES EN FRANCE ELLE SONT TRES MINIMES CONTRE LES ENORMES INTERVENTIONS ETRANGERES OUVERTEMENT AU LIBAN

LA VERITE

16 h 50, le 15 janvier 2019

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Commentaires (5)

  • La situation en France et au Liban est completement differente que cela soit en 1975 ou maintenant En france il y a un ras le bol de taxes et une certaine France qui ne supporte plus les immigres Au Liban en 1975 il y avait des etrangers cad des Palestiniens qui etaient plus fort que l'armee Libanaise et qui voulait prendre carrement le pouvoir avec certains allies contre les Chretiens Aujourdh'ui il y a l'Iran qui a travers HB veut prendre le pouvoir au Liban pour pouvoir avoir une base pour attaquer Israel sans que l'Iran ne soit touche lui meme QUELQUE SOIT LES INTERVENTIONS ETRANGERES EN FRANCE ELLE SONT TRES MINIMES CONTRE LES ENORMES INTERVENTIONS ETRANGERES OUVERTEMENT AU LIBAN

    LA VERITE

    16 h 50, le 15 janvier 2019

  • Et donc ? Dans ce complot sous entendu , qui manipule l'autre ? La France qui manipule la politique libanaise , ou alors ( encore et toujours , hahahaha) le hezb libanais qui soulève la rue française ? Dans 3 jours on aura Gaby Nasr , rire sérieux garanti . lol.

    FRIK-A-FRAK

    14 h 29, le 15 janvier 2019

  • PARTOUT C,EST LE BORDEL AU FIGURÉ ! MAIS CHEZ NOUS C,EST LE BORDEL AU PROPRE SENS ! ET LES PATRONS EN SONT BIEN CONNUS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 36, le 15 janvier 2019

  • Tentation de destruction systématique en France et au Liban, la comparaison s'arrête là. La France ne disparaîtra pas, le Liban pourrait disparaître. C'est la première conséquence de l'Accord de Chiyah/Canossa signé par Michel Aoun et Hassan Nasrallah, le reste a suivi et se poursuivra jusqu'à son terme.

    Un Libanais

    10 h 07, le 15 janvier 2019

  • On ne peut tracer aucun parallèle entre l’actualité en France et la situation Au Liban. Sans trop s’attarder à contredire cette analyse, on peut raisonnablement la qualifier de légère, le problème français est plus complexe qu’il ne paraît...

    Emile Antonios

    04 h 03, le 15 janvier 2019

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