Rechercher
Rechercher

Culture - Entretien express

Nader Mansour, en marge des textes bien établis

À part être auteur-compositeur-interprète, le fondateur du groupe The Wanton Bishops se dit ne pas être un poète. Son ouvrage « Ana Lastou Cha3iran » prouve le contraire.

Nader Mansour taquine la muse. DR

Pourquoi avoir pensé écrire cet ouvrage à l’heure actuelle ? Et pourquoi avoir choisi la langue arabe ?

Je suis un enfant de Zahlé. Toute mon enfance, j’ai baigné dans la langue arabe, sa musicalité et sa poésie. The Wanton Bishops n’est pas un espace où je peux m’exprimer dans cette langue, que je trouve très belle et très riche. Je me suis donc trouvé un autre médium pour véhiculer mes émotions. Imaginez par exemple que le mot dala3 n’a aucun synonyme dans aucune autre langue. J’ai ainsi voulu le faire à ma façon et avec mes propres mots.

Un choix difficile puisque la poésie, de nos jours, semble de moins en moins vendable, et même lisible...

En effet... Les libraires à qui j’ai proposé ce recueil ont tous été unanimes à ce sujet : « Personne ne lit plus la poésie », ont-ils répondu. Je propose pourtant dans ce recueil mon expérience et mon univers en partage. C’est pourquoi j’ai pensé à un petit subterfuge pour ceux qui aimeraient commander une copie de l’ouvrage. Il faut aller vers le lien dans la bio de mon compte Instagram, nadermansour, où chacun peut remplir un petit formulaire avec son adresse et le livre lui sera livré dans la semaine.

« Je ne suis pas un poète » est le titre du livre. Qu’est-ce qu’un poète pour vous ?

Le titre n’est certainement pas un mécanisme de défense, comme certains le prétendent. Pour moi, le poète est un outil dont on se sert pour retranscrire les mots, la musique et les émotions. De plus, ce poète a toujours besoin d’une muse. La mienne se trouve sur la couverture du recueil que je lui dédie.

Pour vous, l’amour c’est « the one » ou « the ones » ? L’amour peut-il se vivre en mode rock’n’roll ?

Je crois très fort en l’amour. Mais pourquoi lui met-on la pression à ce pauvre sentiment et lui demande-t-on d’être éternel alors que l’être humain lui-même ne l’est pas ?

Ce livre est-il donc une suite logique à votre travail musical ?

Je ne viens pas d’un milieu musical académique. J’ai appris il y a quelques années à jouer du oud et la musique des Wanton Bishops s’est teintée de couleurs levantines. Pour notre prochain album, en dernière phase d’enregistrement, le groupe de rock a inclus plus d’influences arabes, non seulement dans les paroles, mais aussi dans les rythmes et les mélodies. Quant à moi, c’est vrai que ce livre a une vie un peu indépendante et autonome, puisque j’ai créé une musique orientale autour du contenu, que je réciterai seul sans les Wanton. Et même si la musique sera sous le nom de Nader Mansour, je pense qu’elle est dans la continuité du travail de la famille des Wanton Bishops.



Pour mémoire

Un « Hitman » gagnant, plus Narcos libanais que James Bond british

Quand Dionysos s’arrête de boire pour écouter les Wanton Bishops

Les Wanton Bishops, nouveaux Christophe Colomb


Pourquoi avoir pensé écrire cet ouvrage à l’heure actuelle ? Et pourquoi avoir choisi la langue arabe ? Je suis un enfant de Zahlé. Toute mon enfance, j’ai baigné dans la langue arabe, sa musicalité et sa poésie. The Wanton Bishops n’est pas un espace où je peux m’exprimer dans cette langue, que je trouve très belle et très riche. Je me suis donc trouvé un autre médium pour...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut