Les tentatives de traduire l’ancien député Farès Souhaid en justice pour « appel à la paix avec Israël » se poursuivent, à l’initiative de deux avocats, Soha Ismaïl et Hassan Bazzi. Dans un tweet en date du 31 décembre dernier, l’ancien secrétaire général du 14 Mars avait appelé chrétiens, sunnites, chiites et druzes à dépasser leurs réflexes identitaires respectifs. Aux chrétiens, en particulier, il avait rappelé ce qu’il pense être leur véritable force dans la région, celle de pouvoir « brandir le slogan de la paix, la paix entre les différentes ailes de l’islam, entre les chrétiens et les musulmans, et entre les Arabes et Israël ».
Dans un premier temps, les avocats en question ont transmis une information judiciaire relative au tweet devant le procureur général près la Cour de cassation, Samir Hammoud, qui n’y a pas donné suite pour incompétence. Les avocats se sont alors tournés vers le tribunal militaire, en lui transmettant vendredi l’information judiciaire vendredi dernier. Cette démarche n’a été divulguée qu’hier par le site tayyar.org relevant du Courant patriotique libre. Ce sera au commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Peter Germanos, de décider d’ouvrir ou non une enquête sur la base de cette information.
Pour les défenseurs de la ligne souverainiste dirigée entre autres contre l’arsenal du Hezbollah – et dont Farès Souhaid est sans doute l’un des principaux représentants –, il est clair que les avocats en question représentent les intérêts du parti chiite. En février, puis en octobre 2018, le Rassemblement de Saydet el-Jabel, présidé par M. Souhaid, qui déconstruit la théorie de l’alliance des minorités favorable à la politique iranienne au Liban et en Syrie, avait été interdit de tenir des assises dans des hôtels de la capitale.
Interrogé par L’Orient-Le Jour, M. Souhaid dit défendre l’initiative de paix arabe de 2002. Proposée au sommet de la Ligue arabe à Beyrouth en 2002, cette initiative avait été combattue par le président syrien Bachar el-Assad.
Dans un tweet hier, l’ancien député a dit s’en remettre à la justice, en adressant un message succinct à ceux qui souhaitent le museler : « Vos méthodes sont vieilles, régressives et ne me font pas peur. » Le député Nadim Gemayel a stigmatisé pour sa part dans un tweet « les informations judiciaires montées de toutes pièces pour étouffer les dernières voix restantes qui réclament la liberté et l’indépendance du Liban ».
commentaires (6)
J'entends dire que pour une paix avec la Syrie du héros BASHAR EL ASSAD, il fallait que la Syrie réponde à certaines conditions dont la principale était une indemnisation pour destruction et vol du pays. C'est une idée qui me va bien , on pourra aussi exiger du pays de l'usurpation des terres de Palestine de faire la même chose avec les plus de 20 ans d'occupation et de destruction du Liban. Ce mr n'y a pas pensé, penserait il que le Liban sud ne fait pas partie du Liban ? Il est mal le gars, il ferait un bon voisin du wazwaz assir.
FRIK-A-FRAK
11 h 43, le 09 janvier 2019