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Birmanie : 13 policiers tués dans des attaques de rebelles bouddhistes

Treize policiers birmans ont été tués et neuf blessés vendredi dans des attaques de la guérilla bouddhiste dans l'État Rakhine, une région pauvre où les combats s'intensifient avec les forces de sécurité ces dernières semaines, selon un bilan officiel.

Les rebelles de l'Armée d'Arakan (AA) luttent en faveur de plus d'autonomie pour la population bouddhiste de ce territoire de l'ouest de la Birmanie, où les violences ont déjà forcé depuis août 2017 plus de 700.000 musulmans Rohingyas à fuir au Bangladesh.

Dans la matinée, le jour même de l'Indépendance birmane (de l'empire colonial britannique proclamée en 1948), 350 combattants de l'AA ont donné l'assaut à quatre commissariats de police, a annoncé le bureau du commandant-en-chef de l'armée birmane. Les rebelles ont "tué 13 policiers et en ont blessé neuf autres", d'après son communiqué. Ils ont dérobé de grandes quantités d'armes et de munitions avant que des unités d'infanterie envoyées en renfort ne les repoussent avec l'appui de deux hélicoptères, a-t-on poursuivi de même source.

De son côté, la guérilla a déploré sur Facebook trois morts et "plusieurs blessés" dans ses rangs.

Les attaques de vendredi ont eu lieu dans la municipalité de Buthidaung, dans le nord de l'État Rakhine, a précisé à l'AFP le porte-parole de l'armée, le général Zaw Min Tun.


Des régions reculées et instables 
Le commandement militaire avait annoncé le 21 décembre un cessez-le-feu unilatéral jusqu'au 30 avril 2019 avec les guérillas ethniques du nord et de l'est de la Birmanie, à l'exception notable toutefois de l'État Rakhine.

L'AA a de son côté accusé l'armée d'avoir voulu mettre à profit cette trêve dans d'autres parties du pays afin de concentrer toutes ses forces dans l'Etat Rakhine. Mais, pour l'instant, aucun transfert de troupes n'a été observé.

La recrudescence des combats dans cette région reculée où les tensions entre bouddhistes et musulmans sont par ailleurs très fortes a provoqué la fuite de milliers de personnes.

L'ONU, qui s'est dite le 1er janvier "préoccupée" par cette situation, a relevé à cet égard que des civils s'étaient réfugiés "dans des monastères et d'autres lieux publics".

Les régions frontalières instables du nord et de l'est de la Birmanie sont en proie à des troubles depuis l'indépendance obtenue il y a plus de 70 ans.

Outre les affrontements dans l'Etat Rakhine, les militaires ont accusé le 28 décembre d'autres rebelles, ceux de l'Armée de l'État Shan, d'avoir attaqué une de ses colonnes dans le nord du pays, faisant plusieurs morts.

La Shan State army (SSA), officiellement rebaptisée Restoration Council of Shan State (RCSS), avait cependant démenti toute implication.

Jusqu'à l'annonce par l'armée de son cessez-le-feu en vue de "permettre aux négociations d'avoir lieu", dix groupes rebelles s'étaient engagés dans le processus de paix entamé par la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi. Plusieurs autres s'y opposaient, réclamant que les militaires déposent les armes au préalable, une concession qu'ils n'avaient auparavant jamais voulu faire. 

Treize policiers birmans ont été tués et neuf blessés vendredi dans des attaques de la guérilla bouddhiste dans l'État Rakhine, une région pauvre où les combats s'intensifient avec les forces de sécurité ces dernières semaines, selon un bilan officiel.
Les rebelles de l'Armée d'Arakan (AA) luttent en faveur de plus d'autonomie pour la population bouddhiste de ce territoire de l'ouest...