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Économie - Crise économique

Plusieurs syndicats vont participer à la grève générale prévue demain au Liban

Des manifestations ont déjà été organisées ces dernières semaines pour protester notamment contre le blocage du gouvernement. Mohammad Azakir/Reuters

Plusieurs organisations, principalement des syndicats, ont annoncé leur intention de participer à la grève générale programmée demain pour protester contre le blocage de la formation du gouvernement, qui aurait dû être formé après les législatives libanaises de mai 2018.

« Cette initiative a été lancée suite à une réunion entre le comité de coordination syndicale, les ligues qui représentent les enseignants et les fonctionnaires, la société civile et le parti Sabaa (NDLR : issu de la société civile) », a précisé le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar, hier lors d’une réunion élargie à Beyrouth au cours de laquelle l’organisation a confirmé son ordre de mobilisation. « Cette grève ne vise personne en particulier », a-t-il ajouté.


Plus de mal que de bien

Le syndicat des travailleurs et des prestataires de services du Liban-Nord, la Fédération syndicale des employés municipaux ou encore le syndicat des employés de l’Office des eaux de la Békaa ont également annoncé dans la journée leur décision de participer à la grève de demain. L’Union des syndicats du secteur de transport aérien a appelé, pour sa part, à arrêter le travail entre 9h30 et 10h30 lors de cette journée.

En revanche, les Organismes économiques (OE), une association patronale dirigée par le président de la Fédération des Chambres de commerce, Mohammad Choucair, ont estimé pour leur part que l’organisation d’une grève générale à moins de deux semaines du sommet économique arabe qui doit se tenir les 19 et 20 janvier à Beyrouth causerait plus de mal que de bien.

Les OE, qui s’étaient alliés à la CGTL en septembre pour tenter – sans succès – de faire pression sur les responsables politiques pour accélérer la formation du gouvernement, ont néanmoins réaffirmé l’urgence pour le pays de débloquer le processus de formation de l’exécutif et de lancer les réformes attendues. La croissance libanaise ne devrait pas dépasser 1 % en 2018, selon la Banque mondiale, qui a dû revoir ses prévisions à plusieurs reprises depuis fin 2017, suite à la dégradation graduelle des perspectives du pays, qui doit, de plus, faire face à une forte hausse de son déficit public (+124 % en octobre, à 4,5 milliards de dollars), entre autres.

L’appel à la grève générale a commencé à être diffusé dimanche notamment par le parti Sabaa et le Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais (RDCL, une entité distincte du RDCL World, qui rassemble des entrepreneurs de la diaspora). « Les entrepreneurs et la société civile sont dans le même bateau, ce qui nous a encouragés à relayer et soutenir cette initiative », a affirmé à L’Orient-Le Jour le président du RDCL, Fouad Rahmé. « Il faut de plus que le nouvel exécutif soit composé de personnalités compétentes qui lancent rapidement les réformes attendues aussi bien par les Libanais que par les créanciers du pays », a-t-il ajouté. Il assure enfin que l’ordre de grève devrait être en principe annulé si le processus se débloque avant demain.

Plusieurs organisations, dont le Fonds monétaire international, ont averti que le retard dans la formation du gouvernement pourrait avoir des conséquences graves sur la stabilité financière du pays, qui s’est engagé à lancer d’importantes réformes structurelles lors de la conférence de Paris (dite CEDRE) en avril dernier. Plusieurs manifestations ont été organisées ces dernières semaines pour protester contre la dégradation de la situation économique et le blocage de la formation du gouvernement.




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Plusieurs organisations, principalement des syndicats, ont annoncé leur intention de participer à la grève générale programmée demain pour protester contre le blocage de la formation du gouvernement, qui aurait dû être formé après les législatives libanaises de mai 2018.« Cette initiative a été lancée suite à une réunion entre le comité de coordination syndicale, les ligues...

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PROTESTATION CONTRE LE BLOCAGE DU GOUVERNEMENT NON NE ENCORE SANS SLOGAN DE DEGAGER ?

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 51, le 03 janvier 2019

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Commentaires (1)

  • PROTESTATION CONTRE LE BLOCAGE DU GOUVERNEMENT NON NE ENCORE SANS SLOGAN DE DEGAGER ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 51, le 03 janvier 2019

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