Le parti Sabaa a lancé un appel à la grève générale ce vendredi 4 janvier pour protester contre le blocage de la formation du gouvernement depuis près de huit mois et ses répercussions sur la situation économique et financière du pays. Une initiative à laquelle s’est joint le Rassemblement des chefs d’entreprise libanais (RDCL, une entité distincte du RDCL World), qui a relayé l’appel de Sabaa sur les réseaux sociaux. « Les tensions politiques sont en train de provoquer un effondrement de l’économie du pays (…) des milliers de sociétés ferment et des milliers d’employés perdent leurs emplois (…) », a martelé le RDCL dans une vidéo publiée sur sa page Facebook pour diffuser l’appel, indiquant que cette situation allait aussi toucher les fonctionnaires. « Il est du devoir des parlementaires élus (en mai) de former un gouvernement (…) », a encore prévenu l’organisation. Le RDCL a ajouté que cette grève ne constituait qu’un « premier avertissement » et s’est dit prêt à se mobiliser pour réclamer de nouvelles élections législatives si jamais le gouvernement n’était pas rapidement formé.
Plusieurs observateurs ont récemment appelé le Liban à se doter rapidement d’un nouvel exécutif et de lancer une série de réformes structurelles afin d’assainir ses finances publiques et de relancer son économie, en berne depuis plusieurs années.