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Liban - Beyrouth-Riyad

Boukhari : Les Saoudiens pourront revenir au Liban une fois le gouvernement formé

Soixante Libanais feront le voyage à bord d’un avion privé pour assister au concert de Majida Roumi en Arabie saoudite.

L’ambassadeur d’Arabie saoudite à Beyrouth, Walid Boukhari, et la délégation du Conseil libanais pour l’investissement et le travail au royaume d’Arabie saoudite. Photo ANI

À l’heure où les médias véhiculaient les premières informations sur un remaniement ministériel et administratif à Riyad, l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari, annonçait que l’interdiction imposée aux ressortissants du royaume de se rendre au Liban allait être levée dès qu’un nouveau gouvernement serait formé. M. Boukhari s’exprimait devant une délégation du Conseil libanais pour l’investissement et le travail au royaume d’Arabie saoudite. M. Boukhari a évoqué une constante de la politique étrangère de l’Arabie saoudite en ce qui concerne le Liban qui, a-t-il rappelé, « est basée depuis le départ sur la souveraineté, la sécurité et la stabilité » du pays du Cèdre.

Plusieurs observateurs assurent que la concomitance des deux annonces n’est que fortuite, et qu’il n’y a aucun lien entre les changements ministériels à Riyad – qui ont notamment touché le ministre des Affaires étrangères, Adel Jubeir – et les propos de l’ambassadeur saoudien.Pour l’heure, on ne sait toujours pas si ce remaniement ministériel assorti de nombreux changements de gouverneurs de provinces et de hauts fonctionnaires pourrait affecter le responsable saoudien chargé du dossier libanais, Nizar el-Alawla, un proche de Adel Jubeir, qui est devenu ministre d’État aux Affaires étrangères, alors que l’ancien ministre des Finances Ibrahim al-Assaf a été nommé chef de la diplomatie.Aucun changement notoire n’est donc attendu dans les rapports entre les deux pays que certains qualifient de « stagnants », notamment après les péripéties de la démission forcée du Premier ministre libanais, Saad Hariri, en novembre 2017, et ce en dépit des récents efforts entrepris du côté saoudien pour rétablir un tant soit peu les relations avec Beyrouth.

Une chose est certaine : le Liban n’est pas sur la liste des priorités de Riyad, son prince héritier, Mohammad ben Salmane (MBS) étant préoccupé par une série de défis autant en interne qu’en externe, dont le moindre est de redorer son blason et effacer les séquelles de l’affaire Khashoggi dont le royaume continue de subir les retombées. D’où les sérieux efforts déployés depuis quelque temps par l’Arabie saoudite pour faire oublier cette affaire qui a secoué l’opinion publique.

La décision de permettre aux Saoudiens de reprendre le chemin de Beyrouth n’a rien de nouveau, si l’on en croit une source proche de ce dossier. « Cette décision a été communiquée à des responsables libanais il y a de cela plus de cinq mois. Il n’y a rien de nouveau », insiste cette source.

Riyad attend également la mise sur pied du prochain cabinet pour avaliser vingt et un accords et conventions bilatérales dans les secteurs du commerce et de l’économie notamment, et dont la teneur a déjà été discutée et convenue par les parties concernées. Une réunion du conseil intergouvernemental libano-saoudien est ainsi prévue pour contresigner ces accords, une tâche qui incombera aux ministres concernés des deux côtés, une fois le gouvernement en place, ce qui est pour l’heure loin d’être acquis.

En attendant, l’ambassadeur saoudien multiplie ses opérations de relations publiques en direction des Libanais considérés proches du royaume. C’est dans cette optique que s’inscrit l’invitation adressée par M. Boukhari à une soixantaine de personnalités libanaises conviées au concert que donnera aujourd’hui la chanteuse libanaise Majida Roumi, dans la province d’al-Ola, dans le cadre du festival d’hiver de Tantoura. Les convives feront le voyage à bord d’un avion privé affrété par l’Arabie.

À l’heure où les médias véhiculaient les premières informations sur un remaniement ministériel et administratif à Riyad, l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari, annonçait que l’interdiction imposée aux ressortissants du royaume de se rendre au Liban allait être levée dès qu’un nouveau gouvernement serait formé. M. Boukhari s’exprimait devant une...

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