L'acquisition par la Turquie de missiles antimissiles américains Patriot n'aura aucun impact sur le contrat conclu avec la Russie pour acheter le système concurrent S-400, a affirmé lundi la présidence turque.
"Le contrat pour les S-400 a été conclu et les premières batteries doivent être livrées en octobre. L'offre américaine de nous vendre des Patriot ne change rien à cet égard, car nous ne considérons pas chaque système comme une alternative à l'autre", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence Ibrahim Kalin.
Les Etats-Unis ont approuvé le 19 décembre la vente de leur système Patriot à la Turquie, un geste visant à dissuader Ankara d'acheter le système concurrent russe.
Dans un communiqué, le département d'Etat américain avait annoncé avoir donné son feu vert à cette vente pour un montant de 3,5 milliards de dollars.
Cette décision, qui peut encore faire l'objet d'une opposition du Congrès américain, se veut une "alternative" au système antimissiles russe S-400, qu'Ankara a commandé malgré les mises en garde américaines, a expliqué à l'AFP un porte-parole de la diplomatie américaine.
"Nous avons clairement prévenu la Turquie que l'achat potentiel du système S-400 pourrait remettre en cause" la vente à Ankara d'avions de chasse F-35 américains et l'exposerait à des sanctions de la part des Etats-Unis, a-t-il ajouté.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan estimait il y a encore quelques semaines que son pays avait "besoin" du système anti-aérien russe S-400.
Les relations américano-turques, au plus bas cet été, se sont nettement détendues depuis que le pasteur américain Andrew Brunson a été libéré en octobre par la justice turque après un an et demi de détention.
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