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"Gilets jaunes" : Noël offre un peu de répit à l'exécutif français, qui reste "vigilant"

Emmanuel Macron "se tient informé", "passe Noël en famille et prend quelques jours pour se reposer".

Un policier français brandit son arme contre des manifestants, le 22 décembre 2018, afin de se protéger et protéger ses collègues contre des "gilets jaunes" qui les attaquaient sur les Champs-Elysées. Photo AFP / LINE PRESS

L'exécutif français se veut "vigilant" et affiche sa "détermination à rétablir l'ordre" face à la "radicalisation" d'une partie des "gilets jaunes", espérant une trêve à l'occasion des fêtes de Noël et du Nouvel An.

"Le gouvernement et l'exécutif restent vigilants", a assuré l'Elysée à l'AFP, interrogé sur d'éventuelles inquiétudes face à la colère des "gilets jaunes", toujours d'actualité même si le mouvement déclenché le 17 novembre a faibli avant les fêtes. "On a toujours la même vigilance pour que les Français puissent passer les fêtes dans de bonnes conditions", a ajouté la présidence, précisant que le président Emmanuel Macron "se tient informé", "passe Noël en famille et prend quelques jours pour se reposer".

Le chef de l'Etat a annoncé le 10 décembre une série de mesures pour répondre au mouvement des "gilets jaunes", ces Français modestes mobilisés depuis plus d'un mois contre la politique sociale et fiscale du gouvernement. Pour calmer leur colère, Emmanuel Macron a notamment accepté de revenir sur une taxe sur les carburants et annoncé la défiscalisation des heures supplémentaires ou encore l'augmentation de 100 euros par mois pour les employés payés au salaire minimum.

"Nous avons (...) annoncé un certain nombre de mesures, qui seront mises en oeuvre dès le 1er janvier 2019", a rappelé lundi devant la presse le Premier ministre français Édouard Philippe. Il y aura "un grand débat pour que l'ensemble des Français, y compris ceux qui pendant longtemps se sont estimés moins représentés, plus éloignés du débat public, puissent dire quelles sont leurs attentes". Mais, "ce débat et le fonctionnement de nos institutions exigent un retour à l'ordre" et que "cessent les provocations", a-t-il poursuivi, ciblant "ces déclarations parfois empreintes d'antisémitisme, ces violences, cette volonté de casser, d'attaquer délibérément les forces de l'ordre". "Je ne confonds pas ceux qui manifestent de cette façon et ceux qui pacifiquement expriment des revendications", a toutefois nuancé Edouard Philippe. Mais, selon lui, "au fur et à mesure qu'il dure ce mouvement se traduit par une radicalisation d'une grande violence".


(Lire aussi : Après l’« acte VI », le gouvernement français se montre ferme)


"Rassemblements sporadiques"

Les déclarations du Premier ministre suivaient sa rencontre avec des policiers pris à partie samedi sur l'avenue parisienne des Champs-Elysées par des manifestants, qui ont poussé à terre l'une de leurs motos et jeté des pavés et des trottinettes sur les agents. L'un d'eux a brièvement dégainé son pistolet.

Si ce sixième samedi de manifestations a été marqué par une forte baisse de la mobilisation, il a en effet de nouveau été émaillé de violences.

Outre cet épisode sur les Champs-Elysées, le gouvernement a mis l'accent sur d'autres images qui ont ponctué la journée : une vingtaine de "gilets jaunes" ont ainsi entonné la "chanson de la quenelle" du polémiste français Dieudonné M'Bala M'Bala condamné en 2017 pour des propos antisémites et un pantin à l'effigie d'Emmanuel Macron a été décapité vendredi soir à Angoulême (centre-ouest).

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a quant à lui de nouveau dénoncé lundi les dégradations de permanences d'élus de la majorité présidentielle.

De nombreux "gilets jaunes" dénoncent ces débordements, appelant à éviter "l'amalgame" avec leur mouvement contre la hausse des taxes et la baisse du pouvoir d'achat.

En dépit de ces évènements, un répit semblait se dessiner pour Noël, après plus de six semaines de tensions. Selon la police des Bouches-du-Rhône, un département du sud-est, aucun "gilet jaune" n'a été vu autour de Marseille lundi et "seuls quelques rassemblements sporadiques" sont relevés à l'approche d'Avignon, "sans gêne pour la circulation". Les porte-parole locaux du mouvement nous confirment qu'ils n'ont prévu aucune action pour ce 24 décembre.

Toutefois, la prudence est de mise : certains appels à une nouvelle journée de mobilisation samedi circulent sur les réseaux sociaux, comme à Bordeaux (sud-ouest), où un "rassemblement festif" s'organise pour la Saint-Sylvestre.


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