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Liban - Colloque

« The Declaration », un documentaire qui dévoile les dessous de la Déclaration universelle des droits de l’homme

Affluence mercredi soir à la salle de cinéma de l’Institut français, pour la projection du documentaire The Declaration. Réalisé par la Jordanienne Rawan Damen, consultante médiatique pour al-Jazeera, ce documentaire en anglais, essentiellement composé de documents d’archives, met en avant le rôle de certains pays du Sud dans l’élaboration de la Déclaration universelle des droits de l’homme.En l’espace de 27 minutes, une succession de vidéos et photos d’archives nous projettent dans les coulisses de l’élaboration de ce document historique. Alors que beaucoup sous-estiment le rôle des pays du Sud lors de la rédaction de la DUDH, Rawan Damen se lance le défi de déconstruire ces idées reçues par le biais de son documentaire. « On a tendance à penser que la DUDH a uniquement été conçue par les grandes puissances du XXe siècle, comme les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Russie. En réalité, les petits pays comme le Chili, le Panama, Cuba et le Liban ont eu une influence remarquable. En menant le travail d’archive, j’ai moi-même été surprise de leur influence sur ce projet. »

En 1945, c’est en fait Cuba et le Panama qui impulsent le projet d’une déclaration des droits de l’homme à la conférence de San Francisco qui débouchera sur la mise sur pied des Nations unies en 1945. À défaut d’une adoption de cette ébauche, un projet quasiment similaire sera proposé l’année suivante à l’initiative du représentant du Panama à l’Assemblée générale des Nations unies à Londres. Ce projet sera retenu et examiné par la Commission des droits de l’homme. À cet effet, sera créé un comité de rédaction pour la DUDH, qui comprendra des représentants de près de vingt pays, dont l’Égypte, l’Inde, l’Iran, l’Union soviétique le Liban, le Panama, l’Union soviétique, la Chine, le Royaume-Uni, le Chili, etc. De facto, la DUDH est loin d’être un texte exclusivement « occidental ». Sa dimension universelle est certes, audacieuse, mais elle a raison d’être, rappelle Stéphan Hussel, diplomate français et témoin de l’époque.

Le rôle fondamental du Liban

C’est grâce au Libanais Charles Malek, rapporteur de la Commission des droits de l’homme entre 1947 et 1948, que le Liban a pu participer à l’élaboration du document. Fervent défenseur des droits individuels, il mène une bataille acharnée et parvient à définir certains aspects philosophiques et humanistes lors de la rédaction de la DUDH. C’est sans doute à Charles Malek que l’on doit la consécration légale et internationale des droits individuels.

Adoptée par près de 56 pays, la Déclaration des droits de l’homme se dit « universelle », car elle n’est pas uniquement l’apanage des puissances occidentales. Toutefois, « l’universalité » de cette déclaration est à nuancer du fait que certains pays se sont abstenus lors du vote.

Le documentaire a été projeté dans le cadre de la Semaine de Beyrouth pour les droits de l’homme, organisée par l’Institut des sciences politiques de l’USJ.


Affluence mercredi soir à la salle de cinéma de l’Institut français, pour la projection du documentaire The Declaration. Réalisé par la Jordanienne Rawan Damen, consultante médiatique pour al-Jazeera, ce documentaire en anglais, essentiellement composé de documents d’archives, met en avant le rôle de certains pays du Sud dans l’élaboration de la Déclaration universelle des droits...

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