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Économie - Résultats

Les profits des banques alpha en baisse, selon Bankdata

Le cabinet estime que les banques libanaises sont suffisamment solides pour supporter les aléas « atypiques » liés à la conjoncture.

La rue des Banques à Beyouth. Jamal Saïdi/Reuters

La dégradation de la situation économique du Liban continue de se refléter sur l’activité du secteur bancaire, comme le démontrent les derniers résultats des 15 banques les plus importantes du pays, dont les dépôts excèdent 2 milliards de dollars, publiés hier par le cabinet Bankdata Financial Services.

« En dépit des efforts engagés par les banques Alpha pour réduire leurs coûts, les conditions d’opération difficiles (…) en plus des effets négatifs de la hausse de la fiscalité » ont provoqué une baisse d’environ 14 % des profits de ces établissements à fin septembre.

Ces profits s’élèvent à 1,697 milliard de dollars pour les 15 banques retenues – Bank Audi, BLOM Bank, Byblos Bank, Fransabank, Société générale de banque au Liban (SGBL), Bank of Beirut, Bankmed, Banque libano-française (BLF), Crédit libanais, IBL Bank, BBAC, First National Bank (FNB), Lebanon and Gulf Bank, Creditbank et Saradar Bank, qui a été intégrée lors du dernier classement trimestriel de 2017. Les profits des 14 banques sans Saradar ont en outre atteint 1,698 milliard de dollars à fin septembre, contre 1,984 milliard il y a un an.Bankdata ajoute que les ratios de rentabilité des 15 établissements ont également pâti de cette dégradation, avec un « taux annuel de rendement moyen sur actifs de 0,94 % à fin septembre contre 1,17 % sur la même période un an plus tôt, et un taux annuel de rendement moyen sur fonds propres de 10,48 % (…) contre 12,65 % (…) ».


(Pour mémoire : Légère croissance de l’activité des banques alpha au 1er trimestre, selon Bankdata)


Actifs en hausse

Les dépôts dans les 15 banques alpha ont totalisé près de 183,03 milliards de dollars, en hausse de 0,24 % depuis le début de l’année (182,59 milliards). Les dépôts des 14 banques – sans Saradar – s’élèvent à 180,94 milliards de dollars (-0,48 % par rapport à septembre 2017). Bankdata précise en outre que les dépôts effectués au Liban ont progressé de 3,6 milliards de dollars sur les neufs premiers mois, contre 6,9 milliards sur la même période en 2017. Le cabinet ajoute que le taux de dollarisation des dépôts a atteint 67,7 % à fin septembre.

Le total des portefeuilles de prêts des banques alpha a atteint 63,01 milliards de dollars (-5,2 % par rapport au début de l’année), un montant qui passe à 62,13 milliards en ne comptant que ceux des 14 premières banques alpha (-6,6 % par rapport à septembre 2017). Les actifs des 15 établissements sont en revanche dans le vert, avec un total de 249,18 milliards de dollars en hausse de près de 7 % depuis le début de l’année. Leur total est de 246,50 milliards de dollars en ne retenant que les 14 banques retenues il y a un an, pour un résultat toujours en hausse (+8,6 %).

Les performances de l’économie libanaise ont été plombées cette année par plusieurs facteurs, dont le blocage du processus de formation du gouvernement depuis les législatives de mai. Bankdata souligne néanmoins que les banques alpha restent suffisamment solides pour « supporter les pressions » dans un environnement opérationnel « atypique » au Liban, ainsi que dans les pays où elles sont établies, comme l’Irak ou la Turquie – où la livre turque a perdu jusqu’à 40 % de sa valeur en cours d’année.


Pour mémoire

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commentaires (1)

On voit bien que l'absence de gouvernement a des incidences sur l'ensemble des secteurs socio-économique du pays. Dans un contexte régionale déjà difgicile, l'absence de pilote, équivaut au manque de moyens pour empêcher la stagnation et le marasme economique, accompagné de chômage et autres calamités... Susceptibles à court terme de troubler la paix sociale. C'est fascinant de voir le blocage du gouvernement ..chez nous.

Sarkis Serge Tateossian

12 h 03, le 05 décembre 2018

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Commentaires (1)

  • On voit bien que l'absence de gouvernement a des incidences sur l'ensemble des secteurs socio-économique du pays. Dans un contexte régionale déjà difgicile, l'absence de pilote, équivaut au manque de moyens pour empêcher la stagnation et le marasme economique, accompagné de chômage et autres calamités... Susceptibles à court terme de troubler la paix sociale. C'est fascinant de voir le blocage du gouvernement ..chez nous.

    Sarkis Serge Tateossian

    12 h 03, le 05 décembre 2018

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