Le Liban à l’honneur dans « Enquête exclusive » ce dimanche

Ce dimanche, le magazine d’information Enquête exclusive consacre une émission sur le Liban. Il y a une dizaine de jours, notre pays, la Suisse du Moyen-Orient, a célébré le 75e anniversaire de son indépendance. Tâchant autant que faire se peut de ne plus être synonyme de guerre civile, d’actes terroristes ou encore de conflits intercommunautaires, le « successeur » de la Phénicie et berceau d’une des plus grandes civilisations a abrité en son sein au fil du temps une mosaïque de communautés qui n’avaient initialement aucun dénominateur commun entre elles.

Bijou de la Méditerranée, mais longtemps touché par la guerre civile, le Liban compte dix-huit communautés religieuses qui cohabitent tant bien que mal. Malgré les crises, le pays du Cèdre a scellé un pacte afin que le pouvoir soit partagé. Dix-huit communautés religieuses (sunnites, chiites, maronites, chrétiens orthodoxes, druzes...) cohabitent bon gré, mal gré sur ce petit territoire qui a connu une longue phase d’affrontements armés, pour la plupart fratricides, entre les années 1975 et 1990.

Aujourd’hui encore, cette oasis de libertés du Moyen-Orient est cernée par les conflits avec ses voisins frontaliers : la guerre syrienne et une tension permanente avec Israël. Malgré ces crises, le volcan libanais n’explose pas. Une relative et fragile stabilité que le pays doit à un pacte, le pacte national : le pouvoir politique est partagé entre chrétiens, musulmans sunnites et chiites. Mais des problèmes subsistent. L’accueil des réfugiés syriens entraîne de nombreuses tensions, et au sud du pays, le Hezbollah, mouvement chiite pro-iranien, règne toujours en maître absolu. En dépit du contexte obscur, les Libanais cultivent le goût de la fête, expliquent les présentateurs de l’émission télévisée. Ce voisin infatigable de la Méditerranée est le pays du Proche-Orient où l’on compte le plus de cultures et de populations différentes, résultat d’une politique d’accueil inconditionnel. Arméniens et Palestiniens ont trouvé refuge dans ce petit territoire à l’ombre des montagnes. Il est vrai que nous, Libanais, aimons faire la fête malgré tous nos chagrins et misères, faculté que peu de peuples maîtrisent, mais l’émission télévisée mettra en exergue dans quelle mesure notre système favorise également le clientélisme et la corruption. Ainsi, nous verrons Wahid, un militant écologiste, dénonçant la gestion des ordures dans le pays où aucun tri sélectif n’est organisé. Le patrimoine architectural sera lui aussi exposé comme étant en danger. Enfin, en raison du conflit syrien, le Liban est transformé en terre d’accueil pour plus d’un million de déplacés fuyant les combats. Les mesures antisyriennes prises par certaines municipalités libanaises seront, elles aussi, au centre de l’exposé. Enfin, nous constaterons, tout au long du reportage, comment les différentes communautés libanaises se replient plus que jamais sur elles-mêmes.

Dimanche, sur M6 à 00h10.

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